Ordre Chronologique: 
6

Tête d'enfant

Harpocrate (?)

ÉGYPTE > PROVENANCE INCONNUE
Époque Ptolémaïque
[VOIR CHRONOLOGIE]
TERRE CUITE 
H : 4,1 cm ; L : 3,1 cm ; P : 3,3 cm
CO. 2718

Commentaire

Etat de conservation

Incomplet. Seule la tête, fendue, est conservée. Il s’agit d’un raté de cuisson. 

Description

La tête, légèrement penchée sur la droite, est celle d’un enfant que l’on reconnaît comme tel, d’une part grâce à la traditionnelle mèche de l’enfance présente du côté droit du visage, d’autre part en tenant compte de la physionomie, toute en rondeur, du visage. Le crâne chauve laisse le front haut entièrement dégagé, les arcades sourcilières se fondent dans le modelé du visage. Il affiche un grand sourire à la bouche grande ouverte qui a pour effet de creuser les sillons naso-géniens, de froncer le nez, remonter les pommettes et de plisser les yeux enchâssés entre d’épaisses paupières.

L’expressivité et le naturalisme de cette figure correspondent aux caractéristiques stylistiques de l’époque hellénistique. Il est cependant difficile d’affiner davantage la datation de cette œuvre.

Il a été proposé d’identifier la figurine Co. 2718 à Harpocrate pour son apparence infantile et le port de la mèche de l’enfance. Néanmoins, l’état lacunaire de l’œuvre et l’absence d’autres attributs caractéristiques du dieu enfant, comme la couronne de Haute et de Basse-Egypte et/ou les boutons de lotus, rend difficile l’argumentation en faveur d’une telle identification. Il apparait ainsi plus prudent de considérer la tête Co. 2718 comme une représentation générique de l’enfance réalisée en Égypte ptolémaïque.

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Isis lactans et tête rapportée

ÉGYPTE > PROVENANCE INCONNUE

Époque impériale

[VOIR CHRONOLOGIE]

TERRE CUITE 
H : 17,5 cm ; L : 7,8 cm ; P : 3,9 cm
CO. 2591

Commentaire

Etat de conservation

Incomplet. La figure principale est acéphale et la tête, également antique, est cassée et a été rapportée sur le corps.

Description

La figurine Co. 2591 représente un personnage féminin trônant allaitant un nourrisson du sein gauche. La figure est vêtue d’un manteau lui masquant le corps jusqu’au chevilles. Elle est assise sur un trône orné de fleurons à hauteur de l’assise. Elle soutient l’enfant du bras gauche et tient son sein gauche dévoilé de la main droite pour le lui présenter.

Le visage est joufflu et les traits sont épatés. Sa coiffure est volumineuse. Les mèches, détaillés à la pointe sont réparties en côtes de part et d’autre d’une raie médiane et ondulent au-dessus des oreilles. Elle porte également des boucles d’oreilles et une couronne alvéolée encadrée par deux fleurons. Les cheveux, noués sur la nuque en chignon, sont noués au revers.

Les détails à hauteur des épaules ne sont pas conservés et ont été comblés par du plâtre car la tête et le corps ont été assemblés à l’époque moderne. Il s’agit de deux objets bien distincts, différenciables tant par l’argile que par le style ou les proportions. La tête a été obtenue dans une argile chamois et ne comporte aucun traitement de surface. En revanche, les détails ont fait l’objet d’un travail de reprise précis et soigné. Le corps a été façonné dans une pâte orangée, brunie en surface et anciennement peinte, comme l’atteste les traces de préparation blanche et de polychromie rouge dans les plis du manteau et entre les genoux. La surface comporte également beaucoup de concrétions, absentes sur la tête. De plus, les détails sont bien plus émoussés. La mollesse des plis n’est pas compatible avec l’acuité et la sécheresse du détail des mèches de cheveux. Les deux parties de Co. 2591 comportent des fleurons, réalisés de deux façons différentes : tandis que ceux de la tête ont le bouton pastillé et enfoncé entre les pétales cordiformes, ceux situés sur le trône présentent des pétales rabattus en arrière et sommairement séparés par de petites stries. Enfin, la tête est bien trop grande pour convenir au corps.

Une figurine conservée à Stuttgart et cataloguée par Jutta Fischer (Fischer 1994, Nr. 849) est du même type que le corps Co. 2591 et a peut-être été obtenue à partir de la même matrice. Elle permet d’identifier le corps comme celui d’une Isis allaitant Harpocrate et de restituer la tête. La déesse, dotée de longs cheveux ondulés retombants sur les épaules porte le disque solaire encadré par des cornes de vaches, enchâssé entre deux boutons de lotus et surmonté de plumes. Enfin, datée de la seconde moitié du IIe siècle ou du début du IIIe siècle de notre ère, la figurine Nr. 849 du catalogue de Jutta Fischer nous permet de proposer une date équivalente pour le corps de notre figurine. Une autre figurine publiée dans le même ouvrage et d’un type très proche est datée du début du IIe siècle apr. J.-C., permettant d’envisager une datation légèrement plus étendue.

La tête, quant à elle, trouve plusieurs comparaisons avec d’autres têtes du même catalogue (Fischer 1994, Nr. 1040-1042, pl. 111), coiffées de façon similaire et au visage joufflu. Celles-ci sont datées de la fin du IIe siècle voire du début du IIIe siècle apr. J.-C., soit de l’époque sévérienne. La tête de Co. 2591 semble donc chronologiquement très proche du corps qui lui a été associé, démontrant ainsi la coexistence de plusieurs styles à l’époque impériale.

En conclusion, cet objet a été recomposé à l’époque moderne à partir de deux fragments contemporains, mais de facture et de style différents.  

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Personnage féminin obèse

ÉGYPTE > PROVENANCE INCONNUE

Époque ptolémaïque ou impériale

[VOIR CHRONOLOGIE]

TERRE CUITE 
CO. 2578

Commentaire

Etat de conservation

Etat incomplet. La corps et la tête appartiennent à deux objets différents. Le bout du pied gauche manque.

Description

Ce personnage féminin au corps obèse et trapu est représenté debout, nu, la main gauche sur la hanche et la main droite levée. Elle a les seins pendants, le ventre rond, les hanches larges et les fesses rebondies. Elle porte des bracelets de bras, de poignet et de cheville. Sa main droite est levée. Elle a l'annulaire et l’auriculaire repliés, les autres doigts dépliés mais le geste est difficilement lisible.

La tête, très large, a été fixée à hauteur des épaules. Elle est encadrée d’une épaisse chevelure bouclée surmontée d’une couronne de fleur alvéolée et d’une couronne de feuilles de vignes. L’ensemble accentue l’aspect massif de la tête. Le front en forme de demi-lune surmonte des yeux globuleux enchâssés entre des paupières détourées. Elle a le nez épaté, les joues rondes et des lèvres épaisses. La bouche est droite et étroite.

Des figurines égyptiennes au corps identique sont connues par ailleurs. Ainsi, deux figurines de Tübingen ont été publiées par Jutta Fischer (Fischer 1995, Nr 841-842, p. 340, pl. 88) qui les dates de la deuxième moitié du IIIe siècle et du début du IVe siècle apr. J.-C. Une autre, conservée au British Museum et publiée par Bailey en 2008 (Bailey 2008, 3142, p. 52-53, pl. 25), qui la désigne comme une female fecundity figure ou female fertility demon est datée par l’auteur du Ier ou du IIe siècle apr. J.-C. Dans les deux cas, l’attitude est identique à celle de Co. 2578 et le canon physique, obèse, très trapu, les seins pendants, est le même. La figurine permet de mieux lire le geste de la main droite : le point est serré en geste de bénédiction. Les écarts entre les intervalles chronologiques proposés par les différents auteurs rendent difficile la datation du corps. Le canon trapu, le manque de souplesse et la frontalité de la figure invitent cependant à abaisser la datation à la fin du IIe siècle apr. J.-C. au moins, voire au-delà.

La jonction entre la tête et le corps a été réalisée avec du plâtre. Il s’agit vraisemblablement d’un remontage moderne. L’absence de trou d’évent et le manque de parallèles associant une tête à la coiffure similaire avec ce type de corps abondent dans ce sens. L’abondante chevelure bouclée et la couronne à large feuilles de vigne évoquent plusieurs représentations d’Harpocrate datées du IIe ou du Ier siècle av. J.-C. (Bailey 2008, 3055, p. 33, pl. 14 ; Dunand 1990, 278-279, 289, 296, p. 114-116, 118).

La figurine Co. 2578 est donc composée de deux objets distincts, d’iconographies et de périodes différentes. Cela explique notamment l’écart de proportion entre les deux éléments, de même que l’absence de trou d’évent, permettant à l’air de circuler pendant la cuisson et évitant ainsi l’éclatement de la figurine à la cuisson.

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Tête de dieu bovin

Apis (?) ; Hathor (?)

ÉGYPTE > PROVENANCE INCONNUE

Époque impériale

[VOIR CHRONOLOGIE]

TERRE CUITE 
H : 6 cm ; L : 3,3 cm ; P : 5,3 cm
CO. 2528

Commentaire

Etat de conservation

Incomplet. Seule la tête est conservée.

Description

Il s’agit d’une tête de bovidé à cornes lyriformes et couronné d’un disque solaire surmonté de deux plumes d’autruches.

La présence de la couronne permet d’identifier la figure Co. 2528 comme un bovin sacré. Le plus célèbre d’entre eux est le taureau Apis, divinité vénérée à Memphis. La bête vivante, considérée comme l’épiphanie du dieu, était identifiée grâce à des caractéristiques bien particulières. En l’occurrence, Apis devait avoir la robe noire, un triangle blanc sur le front et une tache en forme d’aigle sur le dos, entre autres. Le dieu était représenté portant le disque solaire parfois augmenté d’un uraeus (Cf. Co. 5629 ou Co. 685). La couronne dotée de plumes ne permet cependant pas de proposer une identification certaine de l’animal. En effet, Apis n’était pas le seul dieu taureau du panthéon égyptien et n’avait pas l’apanage de cette coiffe. Des stèles du Bucheum d’Armant, où était vénéré le taureau sacré Bouchis, représentent ce dernier arborant une couronne similaire. 

De plus, la tête Co. 2528 pourrait également être appartenir à une vache. Les déesses vaches, comme la déesse Hathor, sont nombreuses. Les mères des taureaux sacrés étaient d’ailleurs également vénérées de leur vivant et inhumées comme leur fils. De façon générale, les vaches étaient considérées comme les garantes de la régénération et assuraient la fonction de mère nourricière.

La tête Co. 2528 était probablement rattachée à un corps. D’autres figurines de bovins connues par ailleurs, portant une couronne similaire, représentent l’animal complet et couché. Cela était peut-être le cas de Co. 2528. Comme la figurine Co. 2497, ces figures participent vraisemblablement à des processions funéraires en l’honneur du dieu qu’elles représentent. Un exemplaire conservé au musée du Caire (Boutantin 2014, 171, p. 286 = inv. CG27396/JE25915) et découvert à Zagazig présentant une facture similaire et un modelé semblable est datée du Ier ou du IIe siècle apr. J.-C., ce qui permet de suggérer une datation analogue pour Co. 2528.

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Torse masculin

"Grotesque"

ÉGYPTE > PROVENANCE INCONNUE
Époque Ptolémaïque
[VOIR CHRONOLOGIE]
TERRE CUITE 
H : 6,8 cm ; L : 4,7 cm ; P : 3,6 cm
CO. 2505

Commentaire

Etat de conservation

Incomplet. La tête, le dos et le bras droit sont conservés.

Description

Personnage simiesque se contorsionnant, la tête penchée vers la droite, l'avant-bras droit atrophié et replié contre le torse. Le mouvement, déjà exagéré, est encore accentué par le montage sur socle qui présente la figure fortement inclinée. Il porte une sorte de couronne de trois fleurs (une sur le front et deux à l'arrière du crâne) et un collier de fleurs en forme de boudin alvéolé. Il a une tête de cynocéphale. Son front est bas, ses arcades sourcilières épaisses et ses yeux sont enfoncés dans leurs orbites entre des paupières épaisses. Le nez, très épaté, semble avoir été allongé et agrandi après moulage par une pastille d’argile, et est collé contre la lèvre supérieure de la bouche grande ouverte comme pour laisser s’échapper un râle. Le dessin continu et ondulé de la ligne de l’aisselle et du sein droit, conservé au-dessus du bras, laisse deviner la maigreur du personnage. Il présente dans le dos, les symptômes d'une gibbosité osseuse, reconnaissable aux deux excroissances bossues de part et d’autre de la colonne vertébrale.

Cette figurine peut être rattachée à une catégorie de figurines regroupées sous l’appellation générique des « grotesques ». Ce terme désigne une série de motifs très populaires à l'époque hellénistique, ayant en commun la représentation de figures grimaçantes et contorsionnées à l'aspect disgracieux. Ce terme est employé pour désigner les figurines de plusieurs ensembles iconographiques : les cas pathologiques – la qualité de la réalisation de beaucoup de ces objets permettent d'ailleurs de reconnaître des maladies et des handicaps : hydrocéphalie, lordoses, gibbosités, etc… - ; les représentations dites « réalistes », que l'on peut rapprocher des « sujets de genre », qui comprennent également les représentations ethniques ; enfin, les caricatures de diverses catégories sociales, qu’il s’agisse des prêtres ou de personnes de rang subalterne… Ces figures ont été conçues en Grèce où elles dérivent des sujets théâtraux, apparus au Ve siècle av. J.-C. Les acteurs sont alors représentés dans leur rôle, caricaturaux, avec leur masque, un ventre postiche et un phallus postiche lorsque le rôle l'impose. Progressivement, la représentation de l’individu en tant que tel vient se substituer à l’acteur qui l’incarne. Ainsi, certains personnages tels la nourrice, le pugiliste ou l'esclave, intègrent au IIIe siècle le répertoire des caricatures et des figures réalistes. En l’absence du corps, il est difficile d’attribuer la tête Co.03242 à un genre plutôt qu’à un autre, si ce n’est que l’exagération générale des traits du visage permet de la classer parmi les « grotesques ».

Les sujets ainsi regroupés sous cette appellation discutée proviennent, jusqu'à lors, en très large majorité d'Asie Mineure et d'Egypte. Plus précisément, ce sont les sites de Smyrne et d'Alexandrie qui ont livré la majorité du matériel connu. Avant d’être considérée comme de fabrication alexandrine, le torse Co. 2505 était d’ailleurs présenté comme originaire de Smyrne, car la mention « Asie Mineure » est inscrite sur une étiquette anciennement fixée sous le socle. Néanmoins, la fabrique a pu être identifiée comme égyptienne. De plus, les représentations zoomorphes parodiant les hommes dans leur quotidien sont bien connues à Alexandrie. Ces deux éléments conduisent a réattribuer cette figurine aux ateliers d’Egypte lagide.  

Quelques exemples ont également été retrouvés à Tarse, à Priène ou encore à Cyrène (musée du Louvre, CA 968bis). Leurs contextes de découverte sont généralement mal connus, à l’exception de quelques-uns, très variés. Ainsi, quelques contextes funéraires sont attestés à Myrina (musée du Louvre, Myr 332), de même que quelques contextes domestiques à Priène. Enfin, la découverte d'une favissa à Ras el-Soda, au nord-ouest d'un sanctuaire alexandrin dédié à Isis, nous fournit un exemple de contexte religieux. La diversité apparente des contextes d’utilisation, conduit à une interprétation difficile de la fonction. Diverses hypothèses ont ainsi été proposées : réservoir d’images médicales, amulettes, représentations théâtrales (Jeammet & Ballet 2011, p. 73). 

Par ailleurs, leurs traductions ponctuelles en métal et en ivoire montrent que ces effigies devaient avoir une certaine importance, ou du moins que leurs propriétaires devaient être parfois d'un certain niveau social. Hans Peter Laubscher suggérait en 1982 qu'il s'agisse d'accessoires de table. Suivant l'idée que le rire exorcise et protège, les figurines faisaient l'objet de moqueries à charge sociale. Les attitudes contournées de certaines figures permettraient d'ailleurs de contrer le mauvais œil. En dehors de la tombe et du temple, ces personnages auraient donc été le sujet de plaisanteries, mais aussi de méditations pendant les banquets. Certains exemplaires d'ailleurs, tel le torse Co. 2505, arborent des attributs comme les couronnes et colliers de fleurs, dont la connotation festive devrait nous paraître contre-intuitive pour ces représentations de personnages en souffrance.

Luca Giuliani, en 1987, reprend l'idée de Laubscher qui, mise en regard d'un texte d'Athénée (IV, 128 cff), prend alors une dimension supplémentaire. Plus que de simples représentations pour la table, l'infirme, l’esclave ou la vieille auraient été véritablement présents lors des festivités afin de distraire l'assemblée de bourgeois. Les « grotesques festifs » peuvent alors être identifiés comme des grulloi (bouffons dansants, souvent atteints de nanisme) ou des gelotopoioi (personnes risibles par leur attitude).

Néanmoins, les thèmes sont divers et tous les « grotesques » ne comportent pas de tels éléments iconographiques. En somme, ces figurines et leurs modèles auraient constitué, pour les classes aisées et fortunées, la garantie par contraste de leur propre bien-être et de leur intégrité physique, voire de leur intégrité mentale (Jeammet & Ballet 2011, p. 74-75).

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Apis sur un palanquin

ÉGYPTE > PROVENANCE INCONNUE

Époque hellénistique ou romaine

[VOIR CHRONOLOGIE]

TERRE CUITE 
H : 13,3 cm ; L : 6,7 cm ; P : 3,8 cm
CO. 2497

Commentaire

Etat de conservation

Complet à l’exception de l’oreille et de la corne droites d’Apis.

Description

La figurine représente de face une scène de transport d’un protomé de taureau sur un pavois soutenu par deux hommes. Le torse nu, ils sont vêtus d’un pagne à bord frangé. Leurs attitudes sont symétriques, tenant le pavois sur l’épaule à deux mains, la tête penchée vers l’extérieur. Le taureau porte un disque solaire entre ses cornes. Le moule ayant servi à obtenir la figurine est usé et les détails s’en trouvent émoussés. Ceux-ci étaient rehaussé de pigments. Ainsi, la pilosité de la tête du taureau est représentée par des lignes ondulées de couleur noire. Le revers n’est pas détaillé.

La présence du disque solaire permet d’identifier le taureau Apis, qui était vénéré à Memphis. La bête vivante, considérée comme l’épiphanie du dieu, était identifiée grâce à des caractéristiques bien particulières. En l’occurrence, Apis devait avoir la robe noire, un triangle blanc sur le front et une tache en forme d’aigle sur le dos, entre autres. Le disque solaire, attribut caractéristique de la divinité était parfois augmenté d’un uraeus (Cf. Co. 5629 ou Co. 685).

Cette scène de transport représente sans doute une partie d’une procession en l’honneur du dieu Apis. Il est difficile de savoir si le taureau représenté est une effigie sculptée du dieu ou de la momie d’Apis, transportée lors de sa procession funéraire. La date d’instauration des cultes liés aux animaux vivants n’est pas connue. La plus ancienne inhumation d’un taureau Apis connue a été découverte au Sérapéum de Saqqarah sous le règne d'Amenhotep III de la XVIIIe Dynastie (début du XIVe siècle av. J.-C.). Les inhumations d'Apis se sont poursuivies jusqu'à l'époque romaine (Boutantin 2014, p. 254).

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Nain

Cercle harpocratique

ÉGYPTE > PROVENANCE INCONNUE
Époque Ptolémaïque
[VOIR CHRONOLOGIE]
TERRE CUITE 
H : 9,2 cm ; L : 4,8 cm ; P : 3,1 cm
CO. 6124

Commentaire

Etat de conservation

Incomplet. La pièce est lacunaire à partir du ventre à l'avers et des hanches au revers. Le bouton de lotus droit est lacunaire.

Description

Ce personnage masculin est représenté debout, vêtu d'une tunique et d’un manteau drapé autour du cou. Il est en torsion, la tête tournée à droite, l’épaule gauche légèrement en arrière. Ses deux bras sont atrophiés et il s’agit vraisemblablement d’un nain. Il tient un thyrse qui lui barre le torse, dirigé vers son épaule gauche. Il est chauve mais coiffé de deux boutons de lotus. Son visage, bien que les détails soient émoussés, est grossier. Il a un haut front marqué d’une ride d’expression, des arcades sourcilières épaisses et froncées, le nez épaté et court et des lèvres épaisses.

Cette figurine peut être rattachée à une catégorie de figurines regroupées sous l’appellation générique des « grotesques ». Le terme désigne une série de motifs très populaires à l'époque hellénistique, ayant en commun la représentation de figures grimaçantes et contorsionnées à l'aspect disgracieux. Il est employé pour désigner les figurines de plusieurs ensembles iconographiques : les cas pathologiques – la qualité de la réalisation de beaucoup de ces objets permettent d'ailleurs de reconnaître des maladies et des handicaps : nanisme, hydrocéphalie, lordoses, gibbosités, etc… - ; les représentations dites « réalistes », que l'on peut rapprocher des « sujets de genre » ; enfin, les caricatures de diverses catégories sociales, qu’il s’agisse des prêtres ou de personnes de rang subalterne.

Ces figures ont été conçues en Grèce où elles dérivent des sujets théâtraux, apparus au Ve siècle av. J.-C. Les acteurs sont alors représentés dans leur rôle, caricaturaux, avec leur masque, un ventre postiche et un phallus postiche lorsque le rôle l'impose. Progressivement, la représentation de l’individu en tant que tel vient se substituer à l’acteur qui l’incarne. Ainsi, certains personnages tels la nourrice, le pugiliste ou l'esclave, intègrent au IIIe siècle le répertoire des caricatures et des figures réalistes.

La figurine Co. 6124 semble se rapporter à la fois à la première (sujets pathologiques) et à la dernière (caricatures à charge sociale) des catégories citées, démontrant l’aspect parfois artificiel des nomenclatures. En effet, l’atrophie des bras indiquent que le personnage est atteint de nanisme. De plus la présence des deux boutons de lotus permet de rattacher ce personnage à la sphère harpocratique car il s’agit d’un des attributs les plus courants du dieu. Les fidèles d’Harpocrate sont justement représentés affublés de ses signes distinctifs, les deux boutons de lotus et la mèche de l’enfance. Cette dernière est ici absente. Une autre caractéristique iconographique des membres du clergé harpocratique est le crâne entièrement rasé, à l’exception de deux touffes de cheveux laissées apparentes sur le front, également absentes chez Co. 2588.

Les contextes de découverte des « grotesques » sont généralement mal connus, à quelques exceptions près. Outre l’exemple cultuel fourni en Égypte par le sanctuaire de Ras el-Soda, des contextes funéraires sont attestés à Myrina et des contextes domestiques à Priène. La diversité apparente des contextes d’utilisation, conduit à une interprétation difficile de la fonction. Les traductions ponctuelles des « grotesques » en métal et en ivoire montrent que ces effigies devaient avoir une certaine importance, ou du moins que leurs propriétaires devaient être parfois d'un certain niveau social. Les ateliers de Smyrne en particulier sont réputés pour leur importante production de « grotesques » pathologiques, dont la production a été autrefois reliée à la présence d’écoles de médecine dans la cité. Ces types auraient alors eu une fonction médicale de documentation. En l’absence de texte antique confirmant cette hypothèse, celle-ci n’est pas toujours retenue par la communauté scientifique (Hasselin & Laugier 2009, p. 172 ; Jeammet & Ballet 2011, p. 73).

Luca Giuliani, en regard d'un texte d'Athénée (IV, 128 cff), propose un niveau de lecture additionnel à l’hypothèse de Laubscher : plus que de simples représentations pour la table, l'infirme, l’esclave ou la vieille auraient été véritablement présents lors des festivités afin de distraire l'assemblée de bourgeois. Les « grotesques festifs » peuvent alors être identifiés comme des grulloi (bouffons dansants, souvent atteints de nanisme) ou des gelotopoioi (personnes risibles par leur attitude). Ces figurines et leurs modèles qui prêtaient à rire à ces occasions, auraient constitué, pour les classes aisées et fortunées, la garantie par contraste de leur propre bien-être et de leur intégrité physique, voire de leur intégrité mentale (Jeammet & Ballet 2011, p. 74-75). Était-ce également le cas des membres du clergé harpocratique ?

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Figure féminine

Isis ?/ Séléné ?

Égypte > Provenance inconnue

Époque impériale

[VOIR CHRONOLOGIE]

Terre cuite 

H : 16,5 cm ; L : 5 cm ; P : 3,3 cm

Co. 2507

Commentaire

Etat de conservation

Incomplet. Les jambes n’appartiennent pas au buste. Les deux fragments ont été joints avec du plâtre à l'époque moderne. Seules les jambes sont donc conservées d’une part et seul le buste est conservé d’autre part. L’avant-bras gauche a disparu, et le revers du buste a été abrasé. 

 

Description

La figurine Co. 2507 représente un personnage féminin debout nu, en attitude frontale. Elle a la main droite posée entre les seins. Un drapé couvre ses bras qu’elle maintient au-dessus de ses coudes. Ses cheveux forment de larges côtes réparties de part et d’autre d’une raie médiane. Elle est coiffée d’une haute stéphanè à deux niveaux, ornée d’un croissant de lune, attribut de Séléné, et de sept bossettes. Des bandelettes retombent sur ses épaules. Il pourrait s’agir de rubans d’Isis, attribut des prêtresses du cultes isiaque, Elle a le visage rond et joufflu, pouvant être qualifié de bouffi et porte un « collier de Vénus ». L’ensemble des détails ont été précisés à la pointe, de même que le contour des seins. Les pieds sont joints et les chevilles sont agrémentées de bracelets. Les hanches sont larges, le ventre rond et le pubis proéminent. 

Les jambes et le buste appartiennent à deux objets différents et ont été assemblés à l’époque moderne. Les différences de facture et de style sont notables. En effet, les détails du buste ont été repris à la pointe dans un style presque graphique tandis que le modelé des jambes parait plus doux. Ces dernières sont d’ailleurs de meilleure facture que le buste et leur revers est détaillé ce qui n’est pas le cas de ce dernier. Enfin, la pâte des deux objets est la même, mais le buste est légèrement plus foncé que les jambes, ce qui indique un degré de cuisson plus important pour cet objet.

Le buste évoque, par son traitement, des figurines de sphinges provenant d’Antinoë et conservées au musée du Louvre (Dunand 1990, n°472-473, musée du Louvre AF 1084 et AF 7816). En effet la créature a également les seins ronds et détourés à la pointe, comme sur le buste de Co.02507. Ces objets sont datés de l’époque romaine sans plus de précision. En revanche, la coiffure à larges côtes rappelle celle de Julia Domna, épouse de Septime Sévère et impératrice de 193 à 211 ap. J.-C., permettant de supposer pour ce buste une datation de la fin du IIe à la première moitié du IIIe siècle apr. J.-C. La rondeur du visage, presque gras, et le style graphique abondent dans ce sens.

Les jambes sont tout à fait similaires à celles des figures féminines nues, les bras le long du corps et affublées de lourdes couronnes, produite en Égypte ptolémaïque (Fischer 1994, Nr. 808-813, pl. 85). La proximité stylistique est notable : la rondeur du ventre, l’importance du pubis et le galbe des cuisses sont quasiment identiques. Ces figures ont néanmoins les mains posées sur les cuisses, or, les jambes de Co.02507 n’en présentent pas les traces. Elles semblent plus proche d’une figurine conservée à Tübingen et publiée par Jutta Fischer en 1994 (Fischer 1994, Nr 958), dont les bras sont séparés du corps et les cuisses ne présentent pas de traces de mains. Les hanches sont larges, le pubis est mis en valeur et les chevilles sont ornées de bracelet de la même façon que les jambes de Co. 2507. Il est possible de proposer une datation proche de cette figurine, entre la fin du IIe et la première moitié du IIIe siècle apr. J.-C.

Ainsi, bien que les jambes et le torse soient issues de deux figurines différentes, les deux objets semblent avoir été produits à des périodes proches.

 

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Harpocrate

Égypte > Provenance inconnue

Époque impériale

[VOIR CHRONOLOGIE]

H: 15,4 cm ; L : 7,8 cm ; P : 3,5 cm

Terre cuite 

Co. 2503

Commentaire

Etat de conservation

Complet mais la surface est complètement érodée.

Description

Le personnage représenté est debout, en attitude de contrapposto, la jambe droite portante. Il tient une corne d’abondance de la main gauche et la main droite levée devant la bouche. Il est très probablement en train d’exécuter le geste de l’enfance, l’index placé sur les lèvres. Il porte un pagne et est coiffée d’une épaisse couronne alvéolée surmontée d’un pschent. L’association du geste de l’enfance et de sa coiffe permet d’identifier ce personnage à Harpocrate. Il est flanqué, à sa droite, d’un autel à cornes sur lequel est placée une œnochoé ou une amphore, et à gauche, d’un pain décoré surmontant un pot.

Harpocrate, ou « Horus l’enfant »,  est une divinité de la sphère osiriaque, fils d’Isis et d’Osiris. Très populaire à partir de l’époque ptolémaïque, il intègre le panthéon grec comme fils d’Isis et de Sérapis, quittant ainsi la sphère d’Osiris. Bien que « synnaos theos », c’est-à-dire qu’il partage l’espace sacré du temple d’Isis et/ou Sérapis, il connait une popularité croissante, dont témoigne l’important nombre d’images du dieu, en particulier dans la sphère alexandrine. Celles-ci proviennent majoritairement des nécropoles orientales d’Alexandrie. Néanmoins, d’autres lieux ont livré du matériel coroplathique représentant le dieu enfant, comme le Fayoum, Athribis, Touna el Gebel en Moyenne-Égypte, ou encore quelques exemplaires découvert à Coptos par exemple. La répartition de ces représentations n’est pas homogène : elles sont presque absentes du Delta égyptien par exemple. En revanche, la popularité croissante d’Harpocrate permet l’exportation de son iconographie en dehors d’Égypte, à Délos, Myrina ou Tarse entre autres.

Les images elles-mêmes sont témoins de l’intégration d’un dieu égyptien, qui garde plusieurs de ses attributs d’origine, dans le panthéon hellène. C’est le cas de la figure Co. 2503, qui représente Harpocrate affublé de la double couronne pharaonique, néanmoins dépourvu de la mèche de l’enfance, un de ses attributs habituels. Cette figurine en propose néanmoins une version hellénisée, la couronne de fleurs tenant davantage de l’iconographie grecque. Nous retrouvons un agencement similaire sur la tête Co. 2641, dont l’état de conservation nous permet de davantage apprécier le style hellénisé. Néanmoins, la combinaison d’attributs, ici la superposition de la couronne de fleur et du pschent, relève davantage de l’époque impériale à laquelle on constate une véritable débauche d’attributs notamment à hauteur des coiffures. Ce dernier élément permet de proposer une datation entre le Ier siècle av. J.-C. et le IIe siècle apr. J.-C. pour notre figurine. Mais le prototype est sans doute ptolémaïque.

Le type de l’Harpocrate Co. 2503 est l’un des plus fréquemment employé à Alexandrie à l’époque impériale pour représenter le dieu. Les attributs qui l’entourent sont présents par ailleurs sur d’autres représentations du dieu (Fischer 1994, Nr 612, pl. 63 pour l’autel, l’œnochoé, le pain et le pot ; Musée du Louvre, E 20636, pour la corne d’abondance, le pain et le pot et une amphore). Le pot et le pain sont assez fréquents (Fischer 1994, Nr 573, pl. 57 ou Nr 594, pl. 61). Le premier peut être mis en rapport avec les représentations de l’Harpocrate au pot. Harpocrate, dont les vertus fertiles sont mises en exergue par la corne d’abondance qu’il tient du bras gauche, a aussi été représenté tenant contre le flanc gauche un pot dans lequel il plonge la main droite afin d’en saisir le contenu (Co.06072). Sa main est parfois figurée devant sa bouche, comme pour en manger le contenu (Co.06019). Le pot serait alors un substitut à la corne d’abondance. La substance qu’Harpocrate puise dans ce récipient serait, d’après Michel Malaise, l’athèra, une bouillie réalisée à base de farine, dont les prêtres d’Harpocrate s’enduisaient le visage. Cette bouillie était distribuée aux fidèles et servait à nourrir les enfants ou comme remède aux adultes.

Le pain, présent à côté du pot, constitue probablement une insistance supplémentaire sur cet aspect du dieu. La figurine Co.02503 concilie donc plusieurs attributs destinés à souligner les qualités nourricières d’Harpocrate. Nous pouvons cependant nous demander s’il s’agit d’un Harpocrate recevant des offrandes de fidèles ou d’un Harpocrate officiant son propre culte.

Les représentations de l’Harpocrate au pot, attestées en faible nombre à l’époque ptolémaïque, connaissent un ample développement à l’époque impériale (LIMC IV). Une figurine de Tübingen (Fischer, Nr 612) représentant Harpocrate scandé des mêmes attributs, selon une disposition identique, mais dans la traditionnelle attitude de la marche et vêtu du pagne chendjyt, est effectivement datée du début de l’époque impériale (Ier siècle av. J.-C. – Ier siècle ap. J.-C.). Néanmoins, deux autres figurines, également conservées à Tübingen (Jutta Fischer Nr 593-594), représentant Harpocrate tenant la corne d’abondance, un pot posé à côté de lui, et datées de l’extrême fin de l’époque hellénistique (fin du IIe siècle – début du Ier siècle av. J.-C.), incitent à relever légèrement la datation de cette iconographie. L’Harpocrate Co.02503 peut donc être daté entre la fin du IIe siècle av. J.-C. et le Ier siècle apr. J.-C.

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Amulette ?

Harpocrate assis

Égypte > Provenance inconnue

Époque hellénistique ou romaine

[VOIR CHRONOLOGIE]

H : 8,3 cm ; L : 2,9 cm ; P : 3,4 cm (Œuvre hors socle)

Terre cuite

Co. 3090

Commentaire

Etat de conservation

Bon état. Sommet de la coiffure ébréché.

Description

Le personnage représenté est nu, assis, les jambe jointe, la main gauche posée sur la cuisse et la main droite portée au visage, l’index devant la bouche, une attitude associée à l’enfance. Il a les cheveux longs et ondulés et porte une couronne très usée et difficilement identifiable mais qui pourrait être reconnue comme un pschent, la couronne de Haute et de Basse-Egypte, le pschent. Cette couronne, associée l’attitude de ce personnage, l’index devant la bouche, suggère qu’il s’agit d’une représentation du dieu enfant Harpocrate. D’autres représentations connues par ailleurs représentent Harpocrate n’arborant que le pschent sur une chevelure longue et bouclée ou ondulée (Fischer 1994, Nr 655, p. 287, pl. 68). et permettent d’étayer cette identification. Une bélière horizontale a été façonnée dans le dos à l’aide d’une tige épaisse.

Harpocrate, ou « Horus l’enfant », est une divinité égyptienne de la sphère osiriaque, fils d’Isis et d’Osiris. Très populaire à partir de l’époque ptolémaïque, il intègre le panthéon grec comme fils d’Isis et de Sérapis, quittant ainsi la sphère d’Osiris. Bien que « synnaos theos », c’est-à-dire qu’il ne fait que partager l’espace sacré du temple d’Isis et/ou Sérapis, il connait une popularité croissante, dont témoigne l’important nombre d’images du dieu, en particulier dans la sphère alexandrine.

Les images en elles-mêmes sont également témoin de l’intégration d’un dieu égyptien, qui garde plusieurs de ses caractéristiques d’origine, dans le panthéon grec. C’est le cas de la figurine Co. 2469, qui présente Harpocrate le doigt porté à la bouche comme le veut la tradition iconographique égyptienne, mais qui en propose néanmoins une version hellénisée par le style. En effet, les chairs du dieu sont potelées voire grasses, son corps est trapu et le visage est très rond. Ces caractères physiques relèvent de la représentation du jeune âge, qui fait son apparition dans la plastique grecque à l’époque hellénistique (les enfants étaient auparavant représentés comme des adultes miniatures). Il a été proposé que la fondation, sous le règne de Ptolémée IV Philopatôr (222-204 av. J.-C.), d’un sanctuaire à Harpocrate au sein du temple de Sérapis à Alexandrie ait pu influer, en tant qu’acte officiel, sur l’image d’un Harpocrate hellénisé (Ballet 1998, p. 220).

La bélière située dans le dos de la figurine indique que celle-ci était suspendue, peut-être pour en faire une amulette. Protecteur des enfants et divinité associée à la fertilité (il est très souvent affublé d’une corne d’abondance aux époque hellénistiques et impériales, comme avec le Co.02503) Harpocrate aurait peut-être constitué, pour celui ou celle arborant son effigie, un gage de prospérité.

Les représentations en terre cuite d’Harpocrate sont très nombreuses à Alexandrie, où les figurines proviennent majoritairement des nécropoles orientales. Néanmoins, d’autres lieux ont livré du matériel coroplathique représentant le dieu enfant, comme le Fayoum, Athribis, Touna en Moyenne-Egypte, ou encore quelques exemplaires découverts à Coptos par exemple. La répartition de ces représentations n’est pas homogène : elles sont presque absentes du Delta égyptien par exemple. En revanche, la popularité croissante d’Harpocrate permet l’exportation de son iconographie en dehors d’Egypte, à Délos, Myrina ou Tarse par exemple.

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