Ordre Chronologique: 
6

Vieil homme ithyphallique

"Grotesque" harpocratique

ÉGYPTE > PROVENANCE INCONNUE
Époque hellénistique ou impériale
[VOIR CHRONOLOGIE]
TERRE CUITE 
H : 15,6 cm ; L : 9, 9 cm ; P : 4,2 cm
CO. 2640

Commentaire

Etat de conservation

Presque complet. La coiffure et le rebord de la base sont ébréchés.

Description

Vieil homme assis, le genou droit relevé, la tête penchée vers la droite et vêtu d'une tunique plissée longue, laissant transparaître son ventre et ses genoux et de laquelle dépasse son sexe en érection. Il a les bras menus, indice d’une atrophie musculaire. De ses deux mains, posées contre sa poitrine, il semble tenir une flûte et un panier est pendu par les anses à son épaule gauche. Il est coiffé de deux boutons de lotus indiquant son appartenance au cercle harpocratique. Il est chauve. Sous un front haut et lisse, le froncement des sourcils est figuré à l’aide de deux stries au-dessus des arcades sourcilières. Les yeux disparaissent entre des paupières très épaisses. Le nez est hypertrophié et épaté et les lèvres sont épaisses. Le revers n'est pas travaillé. 
Cette figurine peut être rattachée à une catégorie de figurines regroupées sous l’appellation générique des « grotesques ». Ce terme désigne une série de motifs très populaires à l'époque hellénistique, ayant en commun la représentation de figures grimaçantes et contorsionnées à l'aspect disgracieux. Ce terme est employé pour désigner les figurines de plusieurs ensembles iconographiques : les cas pathologiques – la qualité de la réalisation de beaucoup de ces objets permettent d'ailleurs de reconnaître des maladies et des handicaps : hydrocéphalie, lordoses, gibbosités, etc… - ; les représentations dites « réalistes », que l'on peut rapprocher des « sujets de genre » ; enfin, les caricatures de diverses catégories sociales, qu’il s’agisse des prêtres ou de personnes de rang subalterne. 
La figurine Co. 2640, effigie d’un membre du clergé d’Harpocrate, dépeint dans une attitude précise de joueur de flûte, peut être lue à la fois comme sujet de genre et comme caricature. Les prêtres et fidèles harpocratiques constituaient également un thème satirique, bien qu’il ne s’agisse pas du sujet le plus fréquent. D’autres exemples sont connus par ailleurs, au sein de la collection d’Auguste Rodin, comme la figurine Co. 6124. 
Les contextes de découverte des « grotesques » sont généralement mal connus, à quelques exceptions près. Outre l’exemple cultuel fourni en Egypte par le sanctuaire de Ras el-Soda, des contextes funéraires sont attestés à Myrina et des contextes domestiques à Priène. La diversité apparente des contextes d’utilisation, conduit à une interprétation difficile de la fonction. Les traductions ponctuelles des « grotesques » en métal et en ivoire montrent que ces effigies devaient avoir une certaine importance, ou du moins que leurs propriétaires pouvaient être d'un certain niveau social.
Hans Peter Laubscher suggérait en 1982 qu'il s'agisse d'accessoires de table. Suivant l'idée que le rire exorcise et protège, ces objets représentant certaines catégories de la société (le clergé, l’indigent, l’exclave, etc...) faisaient l'objet de moqueries à charge sociale. Les attitudes contournées de certaines figures, permettraient d'ailleurs de contrer le mauvais œil. En dehors de la tombe et du temple, ces personnages auraient donc été le sujet de plaisanteries, mais aussi de méditations pendant les banquets. Certains « grotesques », dont des exemplaires de la collection d’Auguste Rodin comme la figure Co. 2505 ou la tête Co. 2538, arborent des couronnes et des colliers de fleurs, dont la connotation festive dénote leur lien avec le banquet. 
Luca Giuliani, en regard d'un texte d'Athénée (IV, 128 cff), propose un niveau de lecture additionnel à l’hypothèse de Laubscher : plus que de simples accessoires de table, l'infirme, l’esclave ou la vieille auraient été véritablement présents lors des festivités, affublés de couronnes et de colliers de fleurs, afin de distraire l'assemblée de bourgeois. Les « grotesques festifs » peuvent alors être identifiés comme des grulloi (bouffons dansants, souvent atteints de nanisme) ou des gelotopoioi (personnes risibles par leur attitude). Ces figurines et leurs modèles qui prêtaient à rire à ces occasions, auraient constitué, pour les classes aisées et fortunées, la garantie par contraste de leur propre bien-être et de leur intégrité physique, voire de leur intégrité mentale (Jeammet & Ballet 2011, p. 74-75). Était-ce également le cas des membres du clergé harpocratique ?
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Tête couronnée

"Grotesque"

ÉGYPTE > PROVENANCE INCONNUE
Époque Ptolémaïque
[VOIR CHRONOLOGIE]
TERRE CUITE
H : 4,7 cm ; L : 3,9 cm ; P : 3,9 cm 
CO. 2513

Commentaire

Etat de conservation

Incomplet. Seule la tête est conservée. 

Description

Le personnage est chauve et porte une couronne alvéolée et ornée d'un double ruban dessinant trois spires. Les traits sont naturalistes : les sourcils sont épais et froncés, et les yeux, petits, légèrement enfoncé dans leurs orbites. Le nez et le bas du visage sont tirés vers l'avant. Les oreilles sont rabattues vers l'avant. La calotte crânienne n'est pas détaillée. 
Cette figurine peut être rattachée à une catégorie de figurines regroupées sous l’appellation générique de « grotesques ». Ce terme désigne une série de motifs très populaires à l'époque hellénistique, ayant en commun la représentation de figures grimaçantes et contorsionnées à l'aspect disgracieux. Ce terme est employé pour désigner les figurines de plusieurs ensembles iconographiques : les cas pathologiques – la qualité de la réalisation de beaucoup de ces objets permettent d'ailleurs de reconnaître des maladies et des handicaps : hydrocéphalie, lordoses, gibbosités, etc… - ; les représentations dites « réalistes », que l'on peut rapprocher des « sujets de genre ; enfin, les caricatures de diverses catégories sociales, qu’il s’agisse des prêtres ou de personnes de rang subalterne. 
Ces figures ont été conçues en Grèce où elles dérivent des sujets théâtraux, apparus au Ve siècle av. J.-C. Les acteurs sont alors représentés dans leur rôle, caricaturaux, avec leur masque, un ventre postiche et un phallus postiche lorsque le rôle l'impose. Progressivement, la représentation de l’individu en tant que tel vient se substituer à l’acteur qui l’incarne. Ainsi, certains personnages tels la nourrice, le pugiliste ou l'esclave, intègrent au IIIe siècle le répertoire des caricatures et des figures réalistes.
Les contextes de découverte des « grotesques » sont généralement mal connus, à quelques exceptions près. Outre l’exemple cultuel fourni en Egypte par le sanctuaire de Ras el-Soda, des contextes funéraires sont attestés à Myrina et des contextes domestiques à Priène. La diversité apparente des contextes d’utilisation, conduit à une interprétation difficile de la fonction. Les traductions ponctuelles des « grotesques » en métal et en ivoire montrent que ces effigies devaient avoir une certaine importance, ou du moins que leurs propriétaires devaient être parfois d'un certain niveau social. Les ateliers de Smyrne en particulier sont réputés pour leur importante production de « grotesques » pathologiques, dont la production a été autrefois reliée à la présence d’écoles de médecine dans la cité. Ces types auraient alors eu une fonction médicale de documentation. En l’absence de texte antique confirmant cette hypothèse, celle-ci n’est pas toujours retenue par la communauté scientifique (Hasselin & Laugier 2009, p. 172 ; Jeammet & Ballet 2011, p. 73). 
Hans Peter Laubscher suggérait en 1982 qu'il s'agisse d'accessoires de table. Suivant l'idée que le rire exorcise et protège, ces objets qui représentent certaines catégories de la société (le clergé, l’indigent, l’exclave, etc...) faisaient l'objet de moqueries à charge sociale. Les attitudes contournées de certaines figures permettraient d'ailleurs de contrer le mauvais œil. En dehors de la tombe et du temple, ces personnages auraient donc été le sujet de plaisanteries, mais aussi de méditations pendant les banquets. Certains « grotesques », dont des exemplaires de la collection d’Auguste Rodin comme la figure Co. 2505 ou la tête Co. 2513, arborent des couronnes et des colliers de fleurs, dont la connotation festive dénote leur lien avec le banquet. 
Luca Giuliani, en regard d'un texte d'Athénée (IV, 128 cff), propose un niveau de lecture additionnel à l’hypothèse de Laubscher : plus que de simples accessoires de table, l'infirme, l’esclave ou la vieille auraient été véritablement présents lors des festivités, affublés de couronnes et de colliers de fleurs, afin de distraire l'assemblée de bourgeois. Des « grotesques festifs », effectivement parés de fleurs comme Co. 2513, peuvent alors être identifiés comme des grulloi (bouffons dansants, souvent atteints de nanisme) ou des gelotopoioi (personnes risibles par leur attitude). L’attitude de Co. 2513 n’est malheureusement pas connue. Ces figurines et leurs modèles qui prêtaient à rire à ces occasions, auraient constitué, pour les classes aisées et fortunées, la garantie par contraste de leur propre bien-être et de leur intégrité physique, voire de leur intégrité mentale (Jeammet & Ballet 2011, p. 74-75). 
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Tête d'oie

ÉGYPTE > PROVENANCE INCONNUE

Époque hellénistique ou impériale

[VOIR CHRONOLOGIE]

TERRE CUITE 
H : 4,5 cm ; L : 5,5 cm ; P : 8,1 cm 
CO. 6141

Commentaire

Etat de conservation

Incomplet. Le corps manque, le bec est cassé et la bosse du front est brisée.

Description

Il s’agit d’une tête d'oie dont le traitement est naturaliste. La présence de bitume sur la cassure à l'arrière de la tête permet d’envisager que l’œuvre ait connu une réparation ancienne. La même remarque peut être faite à propos du bec, qui porte également une trace de bitume. 

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Tête de camélidé

ÉGYPTE > PROVENANCE INCONNUE

Époque hellénistique ou impériale

[VOIR CHRONOLOGIE]

TERRE CUITE 
H : 4,9 cm ; L : 2,7 cm ; P : 4,5 cm
CO. 5761

Commentaire

Etat de conservation

Incomplet. Seule la tête est conservée.

 

Description

Il s’agit d’une tête de camélidé. La réalisation est naturaliste. La gueule, le museau, les joues, les orbites et les oreilles sont très plastiques mais les détails sont émoussés et la réalisation n’est pas très soignée. La pilosité est encore visible sous la mâchoire et dans le cou de l’animal.

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Jouet

Chariot zoomorphe

ÉGYPTE > PROVENANCE INCONNUE

Époque hellénistique ou impériale

[VOIR CHRONOLOGIE]

TERRE CUITE 
H : 5,3 cm ; L : 4,7 cm ; P : 11,1 cm
CO. 3239

Commentaire

Etat de conservation

Incomplet. Les roues et leurs essieux ont disparus. La tête et l’attache antérieure droite sont lacunaires.

Description

Il s’agit d’un chariot en forme d'animal au traitement sommaire. Son corps est formé d’une plaque bombée, munie d'appendices perforés destinés à fixer les roues. La queue rabattue sur le dos forme une bélière. 

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Taureau

ÉGYPTE > PROVENANCE INCONNUE

Époque hellénistique ou impériale

[VOIR CHRONOLOGIE]

TERRE CUITE 
H : 3,7 cm ; L : 3,6 cm ; P : 13 cm
CO. 3229

Commentaire

Etat de conservation

Incomplet. Les pattes manquent et les cornes, les oreilles lacunaires et la partie inférieur de la tête sont lacunaires. 

Description

Il s’agit d’une figurine de taureau. L’animal debout est représenté debout, la queue rabattue sur la croupe droite. Le phallus est représenté mais la tête n’est pas détaillée.

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Tête à piton

Tanagréenne

ÉGYPTE > PROVENANCE INCONNUE

Époque ptolémaïque

[VOIR CHRONOLOGIE]

TERRE CUITE 
H : 6,5 cm ; L : 3,5 cm ; P : 4 cm
CO. 2840

Commentaire

Etat de conservation

Presque complet. La tête appartenait à un corps. Le chignon est lacunaire. La joue gauche présente une trace d’arrachement et le nez est ébréché.

Description

Cette tête de personnage féminin porte une coiffure à côtes de melon et des boucles d'oreille. Son visage est ovale et idéalisé. Le contour supérieur du front forme une accolade. Les arcades sourcilières sont arrondies et fuient vers les tempes. Elle a de petits yeux plissés entre des paupières épaisses. Son nez est fin. Sa bouche est étroite mais lippue. Elle a la lèvre supérieure ondulée et les commissures de ses lèvres tombantes.
La tête Co. 2840 est une « Tanagréenne ». Cette appellation est employée pour désigner les figurines de femmes drapées produites dans le monde grec à l’époque hellénistique, d’abord découvertes sur le site éponyme de Tanagra, en Béotie. Correspondant à un genre bien particulier, les Tanagréennes se reconnaissent au port de leur péplos et de leur himation dont l’agencement varie tout en observant des schémas bien précis. La coiffure en côtes de melon et la régularité des traits du visage, entièrement idéalisé, de Co. 2840 permet de la rattacher à cette production. 
Le cou, prolongé d’un tenon d’insertion, constitue un important indice quant à son exécution. La tête, plutôt qu’être moulée d’un seul tenant avec le corps comme la figurine Co. 1591, a été réalisée à part et enfoncée entre les deux faces d’un corps obtenu par moulage bivalve. La limite de l’enfoncement est encore nettement visible à mi-hauteur. Le corps est perdu.
Notre tête peut aisément être avec une tête provenant de la nécropole d’Ibrahimieh à Alexandrie, datée par le contexte entre 275  et 225 av. J.-C. (Kassab Tezgör 2007, 123, pl. 9, p. 112). La coiffure à côtes de melon nettement séparées est la même et est ponctuée des mêmes alvéoles. Le chignon était également appliqué et le cou est prolongé d’un tenon. En effet, les Tanagréennes d'Égypte sont particulièrement bien représentées à Alexandrie, où majoritairement découvertes dans les nécropoles orientales de la cité. L'étude de ces nécropoles a fourni des intervalles chronologiques nous permettant de constater que ces figurines ont été produites dès la fin du IVe siècle av. J.-C., comme l’attestent les contextes de la nécropole de Chatby, et jusqu'à 200 av. J.-C., voire 100 av. J.-C. pour le quartier d’Ezbet el-Makhlouf. Il est possible de remarquer que le nombre de tombes le plus important peut être daté entre 300 et 200 av. J.-C. comme à Ibrahimieh par exemple. Par analogie, nous pouvons en déduire que la majorité des figurines d’Alexandrie ont été réalisées entre ces deux dates mais sans plus de précision. Concernant les figurines de la collection d’Auguste Rodin, en l’absence de contexte de découverte connu, il est impossible de se montrer plus précise. 
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Tête féminine

ÉGYPTE > PROVENANCE INCONNUE

Époque ptolémaïque

[VOIR CHRONOLOGIE]

TERRE CUITE 
H : 3,7 cm ; L : 2,3 cm ; P : 1,9 cm
CO. 2738

Commentaire

Etat de conservation

Incomplet. Seule la tête est conservée. Le revers manque. Le nez et le menton sont ébréché. 

Description

Il s’agit d’une tête féminine à la chevelure abondante et au visage ovale et idéalisé. Les détails sont très émoussés et empêchent une appréciation claire de la coiffure. Les cheveux sont assemblés au sommet du crâne en un nœud de cheveux ou chignon à double-coque. Il est difficile de déterminer si la masse lui ceignant le crâne correspond à ses cheveux, ou consiste en une épaisse couronne alvéolée, comme nous pouvons en voir par ailleurs sur d’autres figurines de la collection du musée Rodin (Cf. Co. 1356, Co. 2588, Co. 2641...). 
La tête Co. 2738 relève du genre tanagréen. Ce dernier terme désigne un style de figurines dont la production fut initiée à Athènes vers 330 av. J.-C. puis exportée dans le monde grec tout au long du IIIe siècle av. J.-C. La coiffure de notre tête est similaire à celle portée par quelques Tanagréennes produites en Grèce de l’Est, à Smyrne (Burn & Higgins 2001, 2310-2314, pl. 57) ou à Ephèse (ibid., 2434, pl. 76) par exemple. Cette coiffure semble avoir été très populaire à l’époque hellénistique, particulièrement en grande plastique. Elle fut d’ailleurs associée à Aphrodite ou à Niké dans la littérature mais une telle attribution est difficile à assurer de façon systématique (Burr-Thompson 1979, p. 42-44). 
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Babouin

ÉGYPTE > PROVENANCE INCONNUE

Époque hellénistique ou impériale

[VOIR CHRONOLOGIE]

TERRE CUITE 
H : 8,1 cm ; L : 3,6 cm ; P : 3,4 cm
CO. 2464

Commentaire

Etat de conservation

Incomplet. Le bras, la jambe droites et la partie droite du socle sont lacunaires.

 

Description

Ce babouin est assis sur une base à socle polygonal et décoré de stries à l'agencement irrégulier. Il est accroupi, les genoux repliés contre le torse, les mains sur les chevilles. L’épaule droite saille plus que la gauche et déséquilibre la figure. Bien que maladroite, la réalisation se veut naturaliste. La pilosité est précisément détaillée, à l’avers comme au revers. Son pelage est néanmoins bien plus stylisé au revers, indiqué par de petites stries verticales très régulières. Les divisions entre les doigts des mains et des pieds sont indiquées. Le visage est traité en volume et les détails de la gueule, des yeux et des rides sont présents. 
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Buste féminin

ÉGYPTE > PROVENANCE INCONNUE

Époque hellénistique ou impériale

[VOIR CHRONOLOGIE]

TERRE CUITE 
H : 5 cm ; L : 3,5 cm ; P : 2 cm
CO. 1591

Commentaire

Etat de conservation

Incomplet. Le bras droit est lacunaire et la partie inférieure du corps à partir des seins est manquante. Le revers est perdu. 

Description

Il s’agit d’un buste de personnage féminin vêtu d'un péplos agrafé aux épaules. Les plis sous les seins indiquent que le vêtement est ceinturé juste au-dessous de la poitrine. Ses cheveux sont répartis de part et d'autre d'une raie médiane et sont retenus par un diadème. Ils retombent en boucles sur les épaules. Elle a le visage ovale et idéalisé. Bien que les détails en soient émoussés, il est possible de noter les arcades sourcilières tombantes et les yeux légèrement enfoncés dans leurs orbites, trait stylistique observable en Grèce à partir du milieu du IVe siècle av. J.-C. 
Le buste Co. 1591 appartient au genre tanagréen, terme désignant des figurines dont la production fut initiée à Athènes vers 330 av. J.-C. puis exportée dans le monde grec tout au long du IIIe siècle av. J.-C. Les Tanagréennes d'Égypte sont particulièrement bien représentées à Alexandrie, où elles furent majoritairement découvertes dans les nécropoles orientales de la cité. L'étude de ces nécropoles a fourni des intervalles chronologiques bien assurés nous permettant de constater que ces figurines ont été produites dès la fin du IVe siècle av. J.-C., comme l’attestent les contextes de la nécropole de Chatby, et jusqu'à 200 av. J.-C., voire 100 av. J.-C. pour le quartier d’Ezbet el-Makhlouf (Kassab-Tezgor 2007, p. 17). En l'absence de contexte il est cependant impossible de dater plus précisément et avec certitude les figurines issues de la collection d'Auguste Rodin. 
Plus précisément, le couvre-chef de Co. 1591 ne trouve pas de comparaison exacte. Il ne semble pas qu’il s’agisse d’une kausia, à laquelle il manque le ruban intermédiaire et plus généralement portée par les jeunes hommes et les soldats macédoniens. La coiffure, en revanche, est assez proche de celle portée par des effigies de petites filles provenant de l’agora d’Athènes, datables de la fin du IVe siècle et publiées par Dorothy Burr-Thompson (Burr-Thompson 1959, n°23-25, p. 151, pl. 28). L’auteure en propose alors la comparaison entre ces Tanagréennes et du matériel originaire de Chatby, en Égypte, tout en notant l’absence de parallèle signifiant (ibid., p. 139-140). Le buste Co. 1519 étant originaire d’Égypte, il nous semble néanmoins intéressant de noté ce parallèle précédemment proposé dans la littérature. 
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