Chronologie
L’historien aspire à s’appuyer sur une chronologie précise. Les Egyptiens ont eux-mêmes consigné le temps (1) en enregistrant soigneusement des listes de leurs souverains, et en les conservant en particulier dans les grands temples (2). Malheureusement, et ce malgré des décennies de recherches, les datations qui se rapportent à l’histoire égyptienne sont encore en grande partie relatives. Cette frise chronologique est destinée à situer les œuvres de la collection dans le temps à partir des dynasties égyptiennes. Différentes chronologies seront proposées par les chercheurs. A l’aide des nouvelles possibilités d’exploration et d’analyse, le regard porté sur la notion de chronologie évolue comme en témoigne la parution des résultats de différentes recherches de datation au radiocarbone utilisant explicitement le terme de « chronologies » au pluriel (3).
1 Citons en particulier sous Ramsès II le « canon royal de Turin », papyrus conservé au musée égyptien de Turin qui énumère sur son verso en onze colonnes une liste de dieux et de souverains, ou les listes de rois gravées sur les parois du temple de Séthi Ier à Abydos.
2 Pour tout ce qui concerne l’organisation par dynastie de l’histoire égyptienne, leur enregistrement et les difficultés qui en découlent voir par exemple le chapitre II de l’ouvrage de Michel BAUD, Djéser et la IIIe dynastie, in coll. Les Grands Pharaons, Paris, Editions Pygmalion/Gérard Watelet, 2002.
3 SHORTLAND Andrew. J., BRONK RAMSEY Christopher (éds.), Radiocarbon and the Chronologies of Ancient Egypt, Oxford, Oxbow Books, 2013.