Égypte > provenance inconnue
IVe siècle ap. J.-C. ?
H. 10,38 cm ; L. 3,5 cm ; P. 1,55 cm
Os, humérus droit de boeuf
Co. 2135-Co. 2152
Égypte > provenance inconnue
IVe siècle ap. J.-C. ?
H. 10,38 cm ; L. 3,5 cm ; P. 1,55 cm
Os, humérus droit de boeuf
Co. 2135-Co. 2152
Le bord dextre de la pièce est manquant, ainsi que la partie inférieure. Les cassures ont entraîné la perte des jambes et du bras droit du personnage. Le bord senestre de l’applique présente plusieurs petits éclats. La pièce a fait l’objet d’un recollage puisqu’elle était brisée en deux au niveau du cou et de la ligne des épaules. Au revers, les trabécules contiennent d’infimes restes de sédiments, tandis qu'on observe aussi de petites taches brunes. Davantage de sédiments sont visibles sur la surface externe.
Intégralement nu, Dionysos, ramène son bras droit au-dessus de la tête dans une attitude lascive, alors qu’il s’appuie du bras gauche sur un pilier, dont le fût est esquissé au couteau, par une simple entaille verticale. Son corps semble fortement hanché, presque en déséquilibre. Les mains, comme le bras gauche, présentent un dessin extrêmement simplifié. Mais c’est sans doute la tête, en faible relief, et complétement aplatie, qui témoigne le plus de l’inexpérience ou de la maladresse de l’artisan. Le volume du visage menu, aux traits ramassés, autour d’un nez écrasé, se dégage peu du cou large sur lequel retombent les mèches bouclées de la chevelure. La masse capillaire s’organise de façon symétrique de part et d’autre du visage. Les cheveux roulés autour de la tête, pour former un chignon sur la nuque, encadrent un front triangulaire. Le traitement de la chevelure, marqué par un aplat sur le haut du front, est à rapprocher de celui des appliques Co. 2071, Co. 2232, et Co. 2242, même si la sculpture en est bien plus malhabile. On le retrouve également sur l’applique fragmentaire 71.1118 du Walters Art Museum (RANDALL 1985, p. 102-103, n° 174), un fragment du musée Benaki (18910 : MARANGOU 1976, p. 90, n° 19, pl. 8c), ainsi que sur une applique conservée à la Getty Villa de Malibu (71.AI.190).
Compte tenu de l’exécution très hésitante de cette applique, qui apparaît de loin comme la moins soignée de tout le corpus consacré à la figure de Dionysos au musée Rodin, nous sommes en droit de nous demander si celle-ci a vraiment fait l’objet d’une commercialisation. Ne pourrait-on pas imaginer qu’elle soit venue rejoindre les rebuts d’un atelier, tant les volumes du visage sont atrophiés et disgracieux ? Bien qu’il soit très difficile de se prononcer sur la datation, rien n’incite à dater cette pièce avant le IVe siècle ap. J.-C.
Comparaisons
-Athènes, musée Benaki, 18910.
-Baltimore, Walters Art Museum, 71.1118
-Malibu, Getty Villa, 71.AI.190.
-Paris, musée Rodin, Co. 2071, Co. 2232, Co. 2242.
Acquis par A. Rodin entre 1893 et 1917. Donation A. Rodin à l’État français en 1916.