Matière et technique

En raison de l’aspect lacunaire de l’applique, la détermination précise de l’os employé demeure difficile à établir. François Poplin a suggéré d’y voir soit un humérus, soit un fémur de bovidé.

Le chant supérieur de l’applique révèle des traces de sciage transversal. La perte des bords a fait disparaître bon nombre de stigmates nous renseignant sur les étapes de fabrication de la pièce, notamment sur la mise en forme de la matrice. Le relief est assez plat, mais le manque de volume est compensé par une délimitation très nette des volumes à l’aide d’un petit burin. De même, les détails anatomiques tels que les muscles des pectoraux, la linea alba ou les clavicules, sont rendus par des incisions prononcées. Les butées de la lame en métal maniée par l’artisan, sont encore perceptibles dans le travail de dégagement de la mâchoire, de délimitation de la chevelure, et des contours du buste.

Modification matérielle

6 marqué en rouge, en partie supérieure de la surface interne du bord senestre.

 

Etat de conservation

Ce fragment, au relief assez usé, correspond à la partie supérieure d’une applique. Les jambes et le bras gauche du personnage sont manquants. D’importants dépôts de sédiments subsistent dans la cavité médullaire, ainsi que sur la surface de l’applique, dans les lignes profondément incisées qui cernent les volumes. On remarque également des marques noires, similaires à celles observables sur d’autres pièces de la collection (cf. Co. 2071, Co. 2107, Co. 2125). L’épaule gauche est maculée d’une tache brunâtre.

Restauration

La pièce, restaurée en 2018 par Véronique Picur, a bénéficié d’un nettoyage enzymatique à l’aide d’un coton-tige puis a été rincée à l'éthanol.

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