Égypte > Provenance inconnue.
Époque tardive (ou Basse Époque)- Époque hellénistique (IVe – IIIe siècle avant J.-C.)
Ancien Empire > Ve ou VIe dynastie
Calcaire.
H. 8,5 CM ; l. 7,5 CM ; P. 1,1 CM.
Co. 3422
Égypte > Provenance inconnue.
Époque tardive (ou Basse Époque)- Époque hellénistique (IVe – IIIe siècle avant J.-C.)
Ancien Empire > Ve ou VIe dynastie
Calcaire.
H. 8,5 CM ; l. 7,5 CM ; P. 1,1 CM.
Co. 3422
Relief constitué de deux fragments. Des lichens aujourd’hui inactifs ont taché la pierre, en particulier à l’avers. Le calcaire est d’une couleur jaunâtre. L’épiderme reste fragile.
Petite plaque de forme presque carrée. L’ensemble de la surface de la plaque est lisse, montrant que l’objet a été volontairement préparé. Les deux faces et les quatre flancs semblent d’origine.
Sur une des faces, un poussin de caille est figuré en léger bas-relief. De profil, l’œil du volatile qui est visible regarde vers la droite. L’œil et la pupille sont marqués, tout comme le bec, l’aile, la queue et les pattes. Si la représentation n’est pas très détaillée, la finesse du modelé est cependant à souligner, ainsi que le soin qui a été apporté à son exécution.
Cette représentation correspond au modèle d’un signe utilisé dans l’écriture monumentale. En effet, dans l’« alphabet hiéroglyphique », le poussin de caille est utilisé pour retranscrire approximativement notre son « ou ». Il est régulièrement employé dans l’écriture de mots et correspond à un phonogramme unilitère, c’est-à-dire un signe qui est utilisé pour noter un seul son.
Pour d’autres modèles de sculpteur en relief représentant des hiéroglyphes ou des animaux, voir Co. 1039, Co. 1042, Co. 5838.
L’œuvre se rapprochant le plus de Co. 3422 est conservée à Amsterdam, inv. 8792 (http://www.globalegyptianmuseum.org/record.aspx?id=12562 ; CAPART 1941, p. 209, fig. 2) qui est toutefois fragmentaire au niveau des pattes. De nombreux modèles de sculpteur en bas-relief figurant des poussins de caille ont été retrouvés et sont conservés dans les musées. Pour des plaques avec un seul poussin de caille, les modèles du Louvre, E 18565 (inédit), de la Freer Gallery à Washington (CAPART 1941, p. 210, fig. 3) et du Metropolitan Museum, inv. 07.228.8 (YOUNG 1964, p. 248, fig. 4 ; http://www.metmuseum.org/collection/the-collection-online/search/551508?rpp=30&pg=1&ft=07.228.8&pos=1&imgno=0&tabname=label) sont à souligner. On notera toutefois que l’épaisseur du relief dans lequel est gravé le poussin est plus importante. Celle-ci est d’ailleurs clairement montrée dans ces deux cas par des encoches visibles en haut à gauche.
Plusieurs autres modèles de sculpteur figurent aussi le même animal, jusqu’à trois fois sur la même plaque, en mettant alors en avant des détails différents et montrant une véritable volonté pédagogique. C’est le cas pour l’exemplaire du Louvre, E 11129 Naissance de l’écriture : cunéiformes et hiéroglyphes 1982, p. 148, n° 97, GUICHARD 2014, p. 206, n° 179a,
http://cartelfr.louvre.fr/cartelfr/visite?srv=car_not_frame&idNotice=18129&langue=fr) ou celui du Caire, CG 3461 (EDGAR 1906, p. 75-76, pl. 37, TOMOUM 2005, p. 238, pl. 77, n° 152). Enfin, sur un modèle du Metropolitan Museum, inv. 11.151.11 (YOUNG 1964, p. 248, fig. 3 ; http://www.metmuseum.org/collection/the-collection-online/search/552041?rpp=30&pg=1&ft=11.155.11&pos=1&imgno=1&tabname=label) on observe trois différentes étapes de la réalisation d’un poussin de caille, d’une part deux de ces volatiles gravés : celui figuré en haut à droite étant totalement achevé et celui du bas l’étant presque et d’autre part une esquisse dessinée d’un poussin qui constituait sans doute la première étape de ce travail.
Acquis par Rodin entre 1893 et 1913.
BOREUX 1913 : Hôtel Biron, 57, "Modèle en calcaire, représentant un oiseau [dessin] tourné vers la droite. Assez douteux. 9 x 8 Objet faux."
Donation Rodin à l'État français 1916.
Le relief fut choisi pour être exposé à l'hôtel Biron, où il figurait en 1913, dans une préfiguration du futur musée.