Socle ?

ÉGYPTE > PROVENANCE INCONNUE

ÉPOQUE TARDIVE OU ÉPOQUE PTOLÉMAÏQUE > XXVI– XXXIdynastie > 656 - 30 AVANT J.-C.

[voir chronologie]

BRONZE (ALLIAGE CUIVREUX)

H. : 23,6 cm ; L. : 4,5 cm ; Pr. : 7,2 cm 

Co. 6251

Commentaire

Etat de conservation

L’objet est en mauvais état de conservation. 

Il présente une surface brune composée d’oxydes bruns et des emplacements verts vifs composés de carbonates (malachite) et plus pâles composés de sulfates. La surface est assez lisse. Des chlorures sont disséminés sur la surface. Des restes de terre d’enfouissement sont visibles sur l’ensemble de l’œuvre. Elle est lacunaire à l’extrémité de la tige. L’objet qui était placé sur la base manque également ainsi qu’un fragment de la plaque à l’avant. 

Description

Cet objet semble être un socle sur lequel était placé une statue ou un autre objet. Co. 6251 se compose d’une base à la face inférieure concave. Seules les bordures de la base sont en contact avec le sol. La face avant est ouverte et est rehaussée d’une plaque originellement décorée. Aujourd’hui, cette ornementation est particulièrement corrodée. On note cependant un décor en chevrons séparé de deux lignes verticales. Au centre de la base, sur la face supérieure, un tenon en forme de sablier a été vissé. Il permettait de maintenir l’objet droit sur la base. Son équilibre était également assuré par une longue tige se déroulant légèrement vers la gauche à la l’arrière du socle. Elle a été insérée dans ce dernier après un moulage séparé. Mais aujourd’hui l’oxydation et la corrosion les rendent solidaires l’un de l’autre. La tige présente une base de section carrée au bord supérieur large et aplati. La tige est d’égale épaisseur sur toute sa hauteur. Elle se finit par une pointe légèrement conique au diamètre plus important que le fût de la tige. La pointe est annoncée par de fins bourrelets de métal. 

 

L’œuvre Co. 6251, s’il s’agit réellement d’un socle de statue, est particulièrement originale. En effet, les statues égyptiennes en bronze sont généralement équipées d’un tenon métallique qui permet de l’insérer dans un socle. Ici, c’est le socle qui possède le tenon ce qui implique que la statue devait présenter une ouverture pour y être placée. De plus, la tige pourrait être vue comme l’équivalent d’un pilier dorsal. Or ici, la tige est arquée vers l’avant suggérant que seule la pointe devait être en contact avec la statue. Ces différents éléments ne favorisent pas une identification de l’objet Co. 6251 en tant que socle de statue. Il pourrait s’agir en revanche d’une partie de lampe à huile, la tige servant ainsi de manche pour la déplacer, simple hypothèse sans comparatif similaire. 

Œuvres associées

Les collections du musée Rodin ne conservent pas d’œuvre similaire à Co. 6251. 

Inscription

Anépigraphe. 

Historique

Acquis par Rodin entre 1893 et 1913.

 

Donation à l’État français en 1916.

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