Tête de Sérapis

ÉGYPTE > PROVENANCE INCONNUE

Époque impériale

[VOIR CHRONOLOGIE]

TERRE CUITE
H : 4,5 cm ; L : 2,6 cm ; P : 2,7 cm 
CO. 2709

Commentaire

Etat de conservation

Incomplet. Il ne reste que la tête. Les détails sont émoussés.

Description

Cette tête de personnage masculin est coiffée d’un kalathos. Il est barbu et porte une longue chevelure à mèches torsadées retombant sur le front. Le kalathos porte un décor composé de stries verticales. Le revers de la chevelure est de style plus graphique, les mèches étant séparées par des stries obliques réparties de part et d'autre d'une raie médiane. 
Il est possible de reconnaître, au port de la barbe et du kalathos, le dieu Sérapis, une divinité syncrétique proprement égyptienne. Dès la Basse-Epoque, à Memphis, était vénérée une divinité syncrétique d’Apis et d’Osiris, nommée Sérapis. Le Sérapis hellénistique est admis comme la forme grecque d’Osiris et est doté d’une iconographie proprement grecque. Il était particulièrement vénéré à Alexandrie où se trouvait son sanctuaire, le Sérapeion. Ce culte alexandrin aurait été instauré dès l’arrivée des Lagides au pouvoir, par Ptolémée Ier Sôter. Bien que populaire, Sérapis est cependant moins représenté en petite plastique que ses acolytes Isis et Harpocrate. 
En coroplathie, Sérapis est souvent représenté trônant (Dunand, 454-459 ou Ballet 2020, fig. 123), à l’instar de la statue de culte du Sérapéion réalisée par Briaxis (Queyrel 2020, p. 166-167). Seule la tête de Co. 2709 est conservée et il n’est pas possible d’en restituer le corps. Mises à part les figurines de Sérapis trônant, le dieu est également fréquemment représenté comme anse de lampe plastique à l’époque romaine (Fischer pl. 80, Nr. 756-757). Deux exemples publiés par Jutta Fischer en 1994, dont les dimensions et le style correspondent à la tête Co. 2709, sont datés par l’auteur du IIe voire de la première moitié du IIIe siècle ap. J.-C. démontrant la longévité de l’iconographie du dieu. La proximité de la tête Co. 2709 incite à proposer une datation similaire à celle avancée par Jutta Fischer. Un autre exemple conservé au British Museum et publié par Donald M. Bailey est daté du Ier ou du IIe siècle apr. J.-C. et ne nous permet pas de proposer une datation plus précise. 
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