Matière et technique

L’épaisseur réduite de la pièce, ainsi que le tissu osseux spongieux très couvrant au dos, sont des indices en faveur de l’emploi d’une scapula de bœuf. La minceur du tissu compact est telle qu’un petit trou apparaît à la base de la volute de droite. Le même phénomène peut aussi être observé sur l’applique du musée Rodin Co. 2212, elle-aussi réalisée à partir d’une scapula.

 

Des traces d’aplanissement par abrasion se lisent au revers, en partie basse. Sur la face externe, l’astragale, en saillie par rapport à la corbeille, a été délimité grâce à une sciotte. L’artisan a sans doute utilisé le même outil pour mettre en place le second rang de feuilles d’acanthe. Des encoches ont aussi été pratiquées à la base de l’astragale, facilitant sans doute l’ajustement du chapiteau à d’autres éléments de placage. L’emploi d’un ciseau plat a permis au sculpteur de dégager du fond les feuilles et les volutes, tandis que le contour des digitations ou les nervures ont été incisés au burin. Un lustre s’observe sur les parties les plus en saillie.

Modification matérielle

Aucune.

Etat de conservation

La pièce se caractérise par une teinte ivoirine, légèrement rosée, sur la face principale. Le revers offre une tonalité identique mais plus soutenue. La partie supérieure dextre est brisée, tandis que des fissures transversales courent en partie inférieure. L’astragale, à la couleur plus crayeuse présente un certain délitement. Les trabécules du dos renferment encore des sédiments.

Restauration

Aucune.

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