Applique de mobilier

Aphrodite anadyomène

Égypte > provenance inconnue

IVe siècle ap. J.-C.

[VOIR CHRONOLOGIE]

H. 4,9 cm ; L. 3,75 cm ; P. 1,6 cm

Os, humérus droit de bœuf, face latérale

Co 2285

Commentaire

Etat de conservation

Ce fragment offre une teinte ivoirine masquée par une couche de salissure importante sur sa face principale, mais une teinte plus ocrée au revers. Il correspond à l’angle supérieur senestre d’une applique. Seules sont conservés une section du bord sommital et du bord gauche. Les creux de la face externe renferment d’abondants sédiments, comme les trabécules du dos. La matière osseuse révèle un léger fendillement, notamment sur le visage de la divinité.

Description

Cette tête féminine tournée vers la gauche, surmontée d’un voile enflé par le vent, correspond au visage d’une figure d’Aphrodite à sa toilette. La divinité porte sa main gauche à sa chevelure. On retrouve ce geste sur l’applique 18912 du musée Benaki (MARANGOU 1976, n° 119 p. 108, pl. 41c). Il est à la fois fréquent pour les représentations du type de l’Aphrodite anadyomène ou de celui de l’Aphrodite pudique.

 

Le visage aux joues pleines montre deux yeux rapprochés. Si le fragment atteste d’une véritable recherche de volume, le travail de la matière paraît assez rapide et nerveux. Le polissage non achevé procure une impression de manque de soin apporté à la sculpture. À partir de ces minces critères, nous pouvons suggérer une datation au IIIe-IVe siècle.

 

Comparaisons

-Athènes, musée Benaki, 18912 (position du visage et de la main, mais style très différent)

Historique

Acquis par A. Rodin entre 1893 et 1917. Donation A. Rodin à l’État français en 1916.

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