Matière et technique

A l’instar des autres appliques dévolues à la sculpture de chapiteaux de pilastre corinthiens, ce relief a été mis en forme à partir d’une section de métapode de bœuf. Au revers, on lit encore nettement la couture, qui correspond à la fusion des deux os du jeune bovin, une fois le bœuf arrivé à l’âge adulte. L’étroitesse de l’applique plaide en faveur de la face antérieure d’un métatarse, comme pour l’exemplaire du musée Rodin Co. 2257. Sa partie supérieure a été sculptée dans l’extrémité proximale de l’os, près de l’épiphyse, à l’inverse de la comparaison précédemment citée.

 

Le dos conserve des traces liées au raclage de la cavité médullaire, auxquelles se superposent des stigmates d’abrasion prenant la forme de longues stries longitudinales. Les bords supérieur et inférieur présentent encore des marques laissées par une opération de sciage.

 

La mise en place des différents éléments composant le chapiteau a nécessité, sur la face principale, l’usage d’une sciotte. L’artisan y a eu recours pour définir la moulure de l’astragale et le second rang de feuilles. Mis en forme au ciseau, l’astragale porte aussi les traces d’un outil abrasif. Dégagées du fond à l’aide de petits ciseaux, les feuilles ont vu leurs nervures précisées grâce à un fin burin. Un polissage achevé a conféré un certain lustre à l’ensemble.

Modification matérielle

Aucune.

Etat de conservation

La couleur blonde de la face externe de l’applique contraste avec la teinte ambrée de son revers, surtout accentuée en partie supérieure. Conservée dans son intégralité, la pièce est recouverte d’une couche de salissure importante avec quelques marques noires sur les zones les plus en saillie. On observe une tache diffuse à la tonalité ocre orangé en partie inférieure de la face principale. Des sédiments subsistent au revers. Le chant inférieur est bordé de petits éclats.

Restauration

Aucune.

< Retour à la collection