Applique de mobilier

candélabre végétal

Égypte > provenance inconnue

IIIe-IVe siècle ap. J.-C. ?

[VOIR CHRONOLOGIE]

Os, tibia ou fémur de bœuf

H. 8,5 cm ; L. 4,4 cm ; P. 1 cm

Co. 2146

 

Commentaire

Etat de conservation

Égypte IIIe-IVe siècle ap. J.-C. ? Os, tibia ou fémur de bœuf H. 8,5 cm ; L. 4,4 cm ; P. 1 cm Co. 2146

Description

L’intégralité de la surface offerte par la matrice osseuse est occupée par un motif de candélabre végétal formé de trois niveaux de tiges et de feuilles d’acanthe (DELASSUS 2020, p. 58 n. 73). Cette pièce constituait sans doute le sommet d’un pilastre en deux ou plusieurs parties. Son chant sommital est en effet souligné par une bordure lisse, tandis que le premier étage du candélabre est coupé en son milieu. Ce schéma ornemental, à l’organisation symétrique, prend appui sur un axe formé par la superposition de trois caulicoles très schématiques. Du court calice qui les surmonte naissent des tiges dont les volutes sont disposées en miroir.

 

Ce thème décoratif qui se déploie en hauteur, approprié tout particulièrement à l’animation de pilastres sculptés ou de panneaux peints, trouve ici une version très stylisée et exécutée de façon assez grossière. Les effets de volume sont réduits. On mesurera aisément la distance prise avec le modèle offert par l’autre applique sur laquelle se développe ce motif dans les collections du musée Rodin (Co. 2296). Cette dernière s’inspire fortement de monuments des Ier - IIe siècle, à la sculpture caractérisée par une clarté des contours et une approche naturaliste. Nous sommes en droit de nous demander s’il ne s’agit pas, dans notre cas, d’une pièce inachevée. Les formes, notamment celles des enroulements, semblent avoir été laissées en suspens. Cet état du travail limite la possibilité de procéder à analyse stylistique objective. Toutefois, la construction du candélabre végétal ne propose pas la même monumentalité que l’applique Co. 2296, et s’en distingue par une vision conventionnelle, passant par la répétition de motifs fortement simplifiés.

 

Ces deux pièces ne peuvent être mises en rapport qu’avec une seule autre applique ornée d’un candélabre végétal. Cet exemplaire conservé au musée gréco-romain d’Alexandrie a reçu une composition étagée, structurée par des caulicoles fusiformes. De part et d’autre de ces pédoncules, se développent des enroulements exubérants, renfermant des fleurons à quatre pétales (23809 : SHAHIN 1995, p. 372-373, fig. 1). L’état d’ébauche de notre pièce constitue un frein dans la suggestion d’une date de production. Deux paramètres contradictoires sont à prendre en compte : le choix d’un motif qui s’enracine dans la culture visuelle des premiers siècles de l’Empire, et son traitement géométrisé. Ceci nous engage à envisager une fabrication à la fin de l’Antiquité, au cours des IIIe- IVe siècle.

 

Comparaisons

-Alexandrie, musée gréco-romain, 23809.

-Paris, musée Rodin, Co. 2296.

Inscription

Anépigraphe.

Historique

Acquis par A. Rodin entre 1893 et 1917. Donation A. Rodin à l’État français en 1916.

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