égypte > provenance inconnue
époque tardive ou époque ptolémaïque > XXVIe - XXXIe dynastie > 656 - 30 avant j.-c.
bronze (alliage cuivreux)
h. : 4 cm ; l. : 6,1 cm ; p. : 1,8 cm
co. 5620
égypte > provenance inconnue
époque tardive ou époque ptolémaïque > XXVIe - XXXIe dynastie > 656 - 30 avant j.-c.
bronze (alliage cuivreux)
h. : 4 cm ; l. : 6,1 cm ; p. : 1,8 cm
co. 5620
L'œuvre est en mauvais état de conservation.
Les détails sont patinés et il manque les pieds avant. L’oreille gauche est cassée à sa base. Plusieurs écailles de bronze se sont détachées de l’œuvre. La couleur bordeaux recouvre presque entièrement la statuette. Le métal est particulièrement oxydé entre les pattes avant.
Cette petite statuette représente un chat assis sur ses pattes arrière. L’animal a la tête tournée vers la droite. Les détails de la face sont très abîmés. Les yeux sont rapprochés et le museau est aplati. Les oreilles devaient être à l’origine courtes et arrondies. Le cou est épais et les épaules ne sont que légèrement modelées dans le métal. Les pattes avant sont collées l’une à l’autre et ne présentent aucun détail anatomique. Le dos est trop long et fin pour respecter les proportions naturalistes mais parfaites pour servir d'anse. La cuisse gauche est esquissée, le modelé de la cuisse droite est caché par la queue de l’animal qui suit son contour jusqu’au milieu du dos. Les pieds arrières sont simplement rendus par deux ressauts de métal joints. Sous ces derniers, un tenon de métal rond est visible. Il permettait son placement sur une anse également en bronze ou directement sur le récipient.
Au Museo Egizio di Torino et au Metropolitan Museum of Art de New York, sont exposées deux anses en bronze sur lesquelles un chat est figuré, respectivement Cat. 3205 et 04.2.602. Toutes deux sont datées de la Basse Époque ou de l’époque ptolémaïque. Certains éléments diffèrent de la statuette Co. 5620. D’une part, l’œuvre du musée Rodin présente un chat avec un corps très allongé et arrondi alors que celles de Turin et de New York ont leurs pattes rassemblées et des proportions naturalistes. D’autre part, la queue du chat Co. 5620 remonte sur la cuisse droite. La photographie du musée du Turin ne laisse pas voir la disposition de la queue, en revanche, celle du Metropolitan Museum of Art montre que la queue est étendue sur l’anse et non sur le corps du félin. Malgré ces variations, on peut supposer que la statuette Co. 5620 date également de la Basse Époque ou de l’Époque Ptolémaïque.
La forme allongée du corps de Co. 5620 laisse penser que le félin servait d’anse et qu’il n’était donc pas posé sur cet élément, comme c’est le cas pour les statuettes de Turin et de New York. L’alignement supposé entre le tenon sous les pieds postérieurs et le dessous des pattes antérieures offre également un argument en faveur de cette hypothèse. En effet, ces deux parties du corps auraient été directement placées sur le récipient.
Cette figure de chatte représente la déesse Bastet sous sa forme zoomorphe, déesse protectrice du foyer et de la fertilité féminine. Bastet est également la forme apaisée de Sekhmet, déesse agressive, fille et œil de Rê, qui est le plus souvent représentée en lionne. Bastet est Maîtresse de Bubastis dans le delta du Nil, et son culte connait un essor considérable à partir de la Troisième Période intermédiaire, lors de l’installation de la capitale à Bubastis.
Le récipient que la statuette Co. 5620 ornait à l’origine servait probablement aux services rituels dédiés à la déesse féline.
Les collections du musée Rodin ne conservent que cet exemple d'anse en bronze.
Anépigraphe.
Acquis par Rodin entre 1893 et 1913.
Donation à l’État français en 1916.