Époque impériale
Tête de dieu bovin
Apis (?) ; Hathor (?)
Comment
State of preservation
Incomplet. Seule la tête est conservée.
Description
Il s’agit d’une tête de bovidé à cornes lyriformes et couronné d’un disque solaire surmonté de deux plumes d’autruches.
La présence de la couronne permet d’identifier la figure Co. 2528 comme un bovin sacré. Le plus célèbre d’entre eux est le taureau Apis, divinité vénérée à Memphis. La bête vivante, considérée comme l’épiphanie du dieu, était identifiée grâce à des caractéristiques bien particulières. En l’occurrence, Apis devait avoir la robe noire, un triangle blanc sur le front et une tache en forme d’aigle sur le dos, entre autres. Le dieu était représenté portant le disque solaire parfois augmenté d’un uraeus (Cf. Co. 5629 ou Co. 685). La couronne dotée de plumes ne permet cependant pas de proposer une identification certaine de l’animal. En effet, Apis n’était pas le seul dieu taureau du panthéon égyptien et n’avait pas l’apanage de cette coiffe. Des stèles du Bucheum d’Armant, où était vénéré le taureau sacré Bouchis, représentent ce dernier arborant une couronne similaire.
De plus, la tête Co. 2528 pourrait également être appartenir à une vache. Les déesses vaches, comme la déesse Hathor, sont nombreuses. Les mères des taureaux sacrés étaient d’ailleurs également vénérées de leur vivant et inhumées comme leur fils. De façon générale, les vaches étaient considérées comme les garantes de la régénération et assuraient la fonction de mère nourricière.
La tête Co. 2528 était probablement rattachée à un corps. D’autres figurines de bovins connues par ailleurs, portant une couronne similaire, représentent l’animal complet et couché. Cela était peut-être le cas de Co. 2528. Comme la figurine Co. 2497, ces figures participent vraisemblablement à des processions funéraires en l’honneur du dieu qu’elles représentent. Un exemplaire conservé au musée du Caire (Boutantin 2014, 171, p. 286 = inv. CG27396/JE25915) et découvert à Zagazig présentant une facture similaire et un modelé semblable est datée du Ier ou du IIe siècle apr. J.-C., ce qui permet de suggérer une datation analogue pour Co. 2528.