Égypte > Provenance inconnue
Les derniers temps > Troisième Période intermédiaire ou Époque tardive
Bois polychromé
H. 8,1 CM : L. 4,6 CM : P. : 15,5 CM
Co. 2347
Égypte > Provenance inconnue
Les derniers temps > Troisième Période intermédiaire ou Époque tardive
Bois polychromé
H. 8,1 CM : L. 4,6 CM : P. : 15,5 CM
Co. 2347
Assez bon état. Le bois est sain. Il présente cependant, sur le profil gauche, des cavités qui évoquent une attaque ancienne d'insectes xylophages et également des zones d'usure. Les extrémités des oreilles ont été cassées et ont disparu. Sous la base, un éclat de bois est manquant. Une petite fente est observée à cet endroit. Seuls des restes d'enduit ocre jaune et de préparation blanche sont conservés.
Cette statuette en bois représente un canidé couché sur une base, les oreilles dressées et portant un collier. La statuette, sculptée dans une seule pièce de bois, témoigne d'un travail plutôt soigné mais présente tout de même une sensible asymétrie par endroits. Sa silhouette est marquée par des hanches saillantes et par un léger renflement des côtes. Un très léger modelé distingue le haut des pattes antérieures. Les griffes des pattes sont détaillées. La tête du canidé témoigne de la même finesse de traitement, tant par le modelé du museau que par les fines incisions dessinant les yeux et le contour de la gueule.
La figurine présente d'infimes traces d'un enduit ocre jaune. L'arrière de la base présente une mortaise sous la queue ; celle-ci devait soit s'étaler dans le prolongement du corps, soit retomber verticalement vers le sol. Deux mortaises d'environ 0,5 cm de diamètre situées sous la base et la présence d'une cheville cassée dans l'une d'entre elle indiquent que la figurine était originellement fixée sur un socle aujourd'hui disparu.
Il s'agit là d'une représentation d'Anubis sous sa forme de canidé, "parangon de la momification" (YOYOTTE, VERNUS 2005, p. 124), gardien du défunt, garantissant sa survie du défunt dans l'au-delà.
Ces statuettes, datant pour la grande majorité de la Basse Époque voire de la fin de la Troisième Période intermédiaire (2002 Reflets du divin, n°79 p. 95 ; KUENY, YOYOTTE 1979, n°37 p. 56), étaient généralement fixées sur des coffres ou des sarcophages de canidés, bien qu'on en rencontre aussi surmontant des sarcophages de dignitaires, comme on peut le voir sur le sarcophage de Nesmoutnaatnerou au Museum of Fine Arts à Boston ou encore sur celui de Tabakenkhonsou au Metropolitan Museum de New York.
Acquis par Rodin entre 1893 et 1913.
BOREUX 1913 : Hôtel Biron, 155, "Chacal couché sur une base. A son cou un collier jadis doré. Il est monté sur un socle moderne. Long. 15 cent. 1/2. Estimé 30 francs."
Donation Rodin à l'État français 1916.
L'objet fut exposé à l’hôtel Biron, parmi les chefs-d’œuvre de la collection égyptienne, là où Charles Boreux le décrivit à l’été 1913 dans l’inventaire qu’il fit en vue de la donation à l’État français.