Egypte > provenance inconnue
Époque hellénistique et romaine (IVe – IIIe siècle avant J.-C.)
H. 19,2 CM. L. 7,2 CM. L. 5,8 CM
Matériau composite
Co. 826
Egypte > provenance inconnue
Époque hellénistique et romaine (IVe – IIIe siècle avant J.-C.)
H. 19,2 CM. L. 7,2 CM. L. 5,8 CM
Matériau composite
Co. 826
De nombreux éclats parcourent le modèle. Le moule n’ayant pas complètement été éliminé, les éléments conservés se soulèvent par endroits. Des traces d’outils (modelages de l’épreuve et marques de décochage du moule) sont visibles. Des enfoncements importants sont visibles sous le sein droit, sur la perruque au niveau de l’oreille droite et sur la tempe gauche.
Ce buste de déesse, ou de reine, est un modèle de sculpteur. La représentation s’arrête à la naissance de la taille et aux épaules, tronquées avant le départ des bras. La femme est coiffée d’une perruque tripartite. Un profond liseré encadre les mèches. Sur le sommet de la tête, un volume en forme de parallélépipède est particulièrement proéminant. Cet élément, un tenon destiné à recevoir une couronne à mortier, mesure 2,5 cm x 2cm x 0,8 cm de hauteur. Les yeux, cerclés d’une ligne de fard, sont étirés ; les sourcils sont longs et fins. Sur le nez, les narines sont matérialisées par deux orifices circulaires. La bouche, souriante, est délicatement modelée. Les oreilles sont bien détachées de la tête ; l’oreille gauche est légèrement abîmée. Les seins sont saillants et arrondis.
Cette œuvre, obtenue par moulage, est de belle facture. Le moule était probablement à creux perdu. Des restes du moule subsistent autour du socle sommital et au dos de la perruque. Le matériau de ce buste est composite, majoritairement constitué de gypse. Il est friable et on remarque de nombreux éclats ainsi que de petites bulles sur l’ensemble du buste. La partie inférieure semble cassée ; par comparaison avec d’autres modèles similaires, le buste est néanmoins presque entier.
Des lignes de repérage tracées en rouge, destinées à guider le sculpteur dans son travail, sont visibles à trois endroits. De face, au centre de la figure, une ligne peinte départage la figure en deux, partant à la verticale du cou, depuis la gorge jusqu’à l’extrémité inférieure du buste. Du côté gauche, une autre ligne se dessine à la verticale, depuis l’emplacement du bras gauche. Sur le côté droit, on observe une marque de repérage à l’emplacement du bras droit.
De nombreuses traces d’outils sont visibles sur la partie supérieure de la perruque, sur la partie gauche du visage, sur la poitrine, ainsi qu’à proximité des restes du moule.
Le style de l’œuvre correspond à la période ptolémaïque. Il est impossible de savoir s’il s’agit de la représentation d’une déesse ou d’une reine, les caractéristiques iconographiques du buste pouvant être communes.
La collection égyptienne du musée Rodin ne possède pas d’autres modèles de sculpteur similaires. Des parallèles se trouvent dans EDGAR Campbell.C., Sculptor’s Studies and unfinished Works, Catalogue général des Antiquités égyptiennes du musée du Caire, Nos 33301-33506, Le Caire, 1906 : n° CG 33.317 et 33.318 ainsi que dans TOMOUM Nadja, The Sculptor’s models of the Late and Ptolemaic Periods. A Study of the Type and Function of a Group of Ancient Egyptian Aretfacts, Le Caire, 2005, n° 51, pl. 102 et texte p. 188.
Anépigraphe.
Acquis par Rodin entre 1893 et 1913.
Donation Rodin à l’ État français en 1916.