Matière et technique

Matériau : Grauwacke

La roche est homogène, à grains fins et de couleur gris verdâtre. C’est pourquoi nous proposons d’y voir de la grauwacke, appelée pierre de bekhen en égyptien, une sorte de schiste dont les gisements se trouvent dans le désert oriental. La seule carrière connue se situe au Ouadi Hammamat ; elle a été exploitée depuis l’époque prédynastique jusqu’à la période romaine.

Le matériau a également été identifié comme de la « serpentine ( ?) », une « roche verdâtre ? » ou encore une « sorte de marbre foncé ». Seule son analyse en laboratoire permettra de l’identifier avec certitude. 

Modification matérielle

Le dessous de la statue (tenon) a été percé d’une ouverture dans laquelle a été insérée la tige métallique de section carrée du socle.

Le numéro d’inventaire actuel « Co. 770 » a été inscrit à l’encre noire sur une pellicule isolante placée sur la face arrière du tenon en pierre. 

Etat de conservation

N’est conservée que la partie inférieure de la statuette, par ailleurs dans un état général de conservation médiocre. La cassure supérieure démarre sous l’épaule droite du personnage, se prolonge en travers du torse jusqu’à la partie médiane puis descend en oblique en partie gauche jusqu’au coude. La tête et les épaules de la figure divine placée devant lui ont disparu, ainsi que la surface latérale de la jambe gauche. La partie antérieure de la statuette est également brisée au niveau des pieds de la figure divine, emportant une partie de son socle ainsi que tout l’avant du socle de la statuette. Nous constatons de très nombreuses micro-rayures, notamment sur le dessus du socle conservé, les bras du personnage et la figure divine, sans doute dues au sable d’enfouissement. La statuette est parsemée de nombreux éclats sur les bras, les pieds, le pagne du personnage, le socle et le pilier dorsal ainsi que sur les bras, la cuisse gauche et les genoux de l’image divine. L’attribut qui apparaît en relief sur les jambes de la figure divine semble avoir été arasé. Plusieurs marques très nettes et fines sont sans doute attribuables à des traces d’outils faites lors de l’excavation de l’objet ; un tel manque de soin peut indiquer des ouvriers peu précautionneux ou des fouilles clandestines exécutées à la hâte.

Certaines parties sont particulièrement patinées : les talons et les bras du personnage, les arêtes du siège, les cuisses, les mains et les attributs du dieu.

Restauration

Intervention de la maison André en 1967, sans doute à l’occasion de l’exposition Rodin collectionneur : soclage.

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