Égypte > Provenance inconnue.
Époque tardive (ou Basse Époque)- Époque hellénistique (IVe – IIIe siècle avant J.-C.) [voir chronologie].
Matériau composite.
H. 14,5 CM ; l. 9,8 CM ; P. 6 CM.
Co. 833
Égypte > Provenance inconnue.
Époque tardive (ou Basse Époque)- Époque hellénistique (IVe – IIIe siècle avant J.-C.) [voir chronologie].
Matériau composite.
H. 14,5 CM ; l. 9,8 CM ; P. 6 CM.
Co. 833
Assez bon état.
Le matériau est sain. La coloration ocre correspond certainement à la couleur de la terre d’enfouissement.
Ce buste de facture relativement sommaire représente jusqu’au milieu de la poitrine un personnage doté des attributs royaux. Le souverain est coiffé d’un bandeau surmonté d’un nemes, dont les stries sont légèrement marquées à partir du niveau des épaules. L’uræus sur le nemes est mal conservé mais on peut toutefois observer que la queue du reptile formait un seul tour asymétrique. Si la coiffure n’est pas complète, le départ des cornes de bélier est visible et la couronne qu’il s’agissait de figurer était sans doute la couronne shouty, avec le disque solaire encadré par les deux hautes plumes. Aucune barbe postiche n’orne le menton de ce personnage. Les épaules ne sont pas marquées et c’est le nemes qui délimite les côtés de l’œuvre. Sous cette imposante coiffure, la poitrine du souverain est nue.
Le visage de ce souverain, comme beaucoup d’autres modèles, donne l’impression d’être inachevé. Les sourcils sont quasiment inexistants au-dessus des yeux ; le nez, cassé, est épaté au niveau des narines. La bouche est creusée à la commissure des lèvres puis délimitée par un simple sillon. Les joues sont pleines et le lobe de l’oreille est plus détaillé du côté gauche du visage.
Il s’agit d’une œuvre en haut-relief puisque l’arrière, de forme convexe, n’est pas sculpté.
Dans la collection voir le modèle Co. 6311, qui est plus finement réalisé.
De nombreux bustes de souverains de ce type datés entre la fin de la Basse Époque et le début de l’Époque ptolémaïque sont dispersés dans les collections à travers le monde. La plupart n’ayant pas de contexte de fouilles assurés, il est difficile de savoir s’il s’agit de modèles de sculpteurs ou d’ex-votos déposés dans les temples pour le culte royal. Ces modèles ne sont pas datables précisément puisqu’ils reprennent des traits idéalisés de rois. Parmi les exemplaires de bustes royaux se rapprochant le plus de celui-ci, on soulignera l’exemplaire conservé au musée du Caire, CG 33337 (EDGAR 1906, p. 18-20, pl. 10 ; TOMOUM 2005, p. 207, pl. 9) qui proviendrait de Tanis, celui de Baltimore, inv. 22.290 (STEINDORFF 1946, p. 91, pl. 57, n° 299) et celui de Copenhague, ÆIN 787 (JØRGENSEN 2009, p. 318, n° 146.2).
Anépigraphe.
Acquis par Rodin entre 1893 et 1913.
BOREUX 1913, Hôtel Biron, 153 bis ?, "Tête semblable, mais plus grande, en outre le klaft est conservé entièrement, haut. 14 cent. Estimée quatre vingt francs."
Donation de Rodin à l'État français en 1916.
Ce buste fut exposé à l’hôtel Biron, parmi les chefs-d’œuvre de la collection égyptienne, là où Charles Boreux le décrivit à l’été 1913 dans l’inventaire qu’il fit en vue de la donation à l’État français.