ÉGYPTE > PROVENANCE INCONNUE.
FIN DE LA BASSE ÉPOQUE (XXIXE-XXXE DYNASTIES PROBABLEMENT)
Faïence siliceuse VERTE
H. 10,7 CM : L. 3,7 CM (BRAS) : P. 2,3 CM (TORSE)
CO. 3631
ÉGYPTE > PROVENANCE INCONNUE.
FIN DE LA BASSE ÉPOQUE (XXIXE-XXXE DYNASTIES PROBABLEMENT)
Faïence siliceuse VERTE
H. 10,7 CM : L. 3,7 CM (BRAS) : P. 2,3 CM (TORSE)
CO. 3631
Objet fragmentaire (il manque les pieds et la base). Bon état de conservation, excepté la glaçure qui a perdu la vivacité de sa couleur. La statuette devait à l’origine être de teinte bleu-vert intense, comme Co. 2344 ou Co. 2356. Néanmoins, son aspect brillant est en partie conservé. Un éclat est visible sur la main gauche et sur la barbe.
Un fragment de base présent dans la collection du musée Rodin (sans numéro d’inventaire) serait à raccorder à cette statuette (les proportions, le matériau et la facture correspondent, ainsi que des traces d’oxydation brunes). La face avant et le dessous de petite cette base sont en partie conservés (1 cm de hauteur, 1,7 cm de largeur et 1 cm de profondeur).
Ouchebti en faïence siliceuse verte. Le personnage est debout ; il devait à l’origine se tenir sur une petite base rectangulaire dont un petit fragment (sans numéro d’inventaire) serait à raccorder. Sur ce fragment, il est visible que les pieds, momiformes, débordent légèrement à l’avant.
Le corps étant entièrement gainé, les membres ne sont pas visibles. Seules les mains – sommairement exécutées en relief – apparaissent croisées au niveau de la poitrine. Poings fermés avec le pouce apparent, elles tiennent chacune une houe, réalisée en relief. La main gauche a disparu dans un éclat. La tête est coiffée d’une perruque tripartite et le menton d’une longue barbe tressée. Les oreilles et les traits du visage devaient à l’origine être détaillés mais ils sont partiellement érodés (comparer avec Co. 2356, très bien conservé). Le visage est allongé et les oreilles, de grande taille, sont très visibles. La glaçure, appliquée en couche épaisse, masque en partie les détails de la figurine.
Au revers de l’objet, un pilier dorsal, épais, s’arrête au bas de la perruque. On devine que, à gauche de la perruque, le personnage porte un sac à graines sur le dos. Il est suspendu à l’épaule par une cordelette, qui retombe à l’avant jusqu’au niveau de la main droite. L’ouchebti faisait partie de l’équipement funéraire des défunts aisés. Chargés de répondre à l’appel au défunt pour effectuer à sa place les tâches agricoles dans le monde des morts (transposition de celui des vivants), ces figurines furent au fil du temps réunies dans la tombe en nombre de plus en plus conséquent.
Le matériau et le style de cette figurine sont typiques de la Basse Époque, en particulier dans certains détails, la longue barbe, l’emplacement du sac à graines, les mains qui tiennent une houe, ainsi que le pilier dorsal (SCHNEIDER 1977, type 5.3.1). De nombreux exemplaires datés de cette période ont été répertoriés. Un proche parallèle à Co. 3631 est le serviteur funéraire au nom de Horemkhebi, daté de la XXXe dynastie.
La collection du musée Rodin comporte plusieurs objets semblables à Co. 3631 : Co. 2344 et Co. 2356 (complets et bien conservés) ; Co. 2354 et Co. 2372 (plus détaillés).
Également appelés chabtis ou chaouabtis avant la XXIe dynastie, les ouchebtis (du verbe oucheb, « répondre ») sont des « répondants », des figurines funéraires chargées de répondre à l’appel au défunt pour effectuer à sa place les tâches agricoles dans le monde des morts. Les exemplaires les plus anciens sont peut-être à identifier parmi les figurines en terre crue ou en cire de la XIe dynastie (vers 2000 av. J.-C.). Au début du Moyen Empire, une formule magique devait être récitée sur une statue du maître défunt afin de le protéger des basses besognes obligatoires dans l’Au-delà. Cette effigie était généralement momiforme et en bois (cf. SCHNEIDER 1977, vol. I, p. 67). Les figurines en pierre apparaissent à la deuxième moitié de la XIIe dynastie et une formule magique apparaît alors sur leur corps. Il s’agit d’un extrait du chapitre VI du Livre des morts. Le nombre et la qualité des statuettes augmentent progressivement au cours du Nouvel Empire et, à partir de la Troisième Période intermédiaire (vers 1070 av. J.-C.), elles sont généralement réalisées dans une fritte émaillée de couleur bleue qui accroche le regard. Les ouchebtis sont particulièrement nombreux à la Basse Époque, une seule tombe pouvant en contenir environ quatre cent. (Concernant l’origine et la fonction des ouchebtis, cf. SCHNEIDER 1977, vol. I, p. 62-70 ; BOVOT 2003, p. 11-18 et p. 46-52)
Anépigraphe.