Taureau

Apis ?

ÉGYPTE > PROVENANCE INCONNUE

Époque hellénistique ou impériale

[VOIR CHRONOLOGIE]

TERRE CUITE 
H : 10,7 cm ; L : 6,8 cm ; P : 21 cm
CO. 3177

Commentaire

Etat de conservation

Complet à l’exception des cornes cassées et de l’oreille droite manquante. La base est ébréchée.

Description

La figurine représente un bovin debout moulé avec sa base. Le fanon est saillant. La tête est entièrement dépourvue de détails, à l’exception des cornes et des oreilles, disparues. Deux perforations fines, en haut et en bas de la tête ont peut-être servi à rapporter une couronne.

La présence d’une couronne rapportée conduirait à identifier la figure Co. 3177 comme un bovin sacré, le plus courant étant le taureau Apis, divinité vénérée à Memphis. La bête vivante, considérée comme l’épiphanie du dieu, était identifiée grâce à des caractéristiques bien particulières. En l’occurrence, Apis devait avoir la robe noire, un triangle blanc sur le front et une tache en forme d’aigle sur le dos, entre autres. Le dieu était représenté portant le disque solaire parfois augmenté d’un uraeus (Cf. Co. 5629 ou Co. 685). L’absence de l’élément rapporté ne permet cependant pas de proposer une identification certaine de l’animal. En effet, Apis n’était pas le seul dieu taureau du panthéon égyptien. Nous pouvons, par exemple, citer Bouchis, vénéré à Armant, ou Mnévis, vénéré à Héliopolis.

De plus, en l’absence de pis ou de phallus, il n’est pas possible de déterminer le sexe de l’animal représenté. Le bovin Co. 3177 pourrait également être une vache. Les cornes lyriformes abondent en ce sens (Boutantin, p. 266). Les déesses vaches, comme la déesse Hathor, sont nombreuses. Les mères des taureaux sacrés étaient d’ailleurs également vénérées de leur vivant et inhumées comme leur fils. De façon générale, les vaches était considérées comme les garantes de la régénération et assuraient la fonction de mère nourricière.

Enfin, il se peut également que la tête Co. 3177 soit un ex voto, sans qu’elle ne représente une divinité en particulier. Le « réalisme » stylistique de l’objet abonde dans ce sens.

La datation de cette figure est difficile. Le culte des animaux sacrés vivant, attesté depuis le XVe siècle avant J.-C., se poursuit jusqu’à l’époque impériale. La technique, le moulage, ainsi que le « réalisme » de la représentation permet de dater l’objet de l’époque hellénistique ou de l’époque impériale. Néanmoins, l’absence de détails et de modelé ne permet pas d’affiner davantage la datation de cet objet.

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