Matière et technique

L'analyse du bois a été effectuée par Victoria Asensi Amorós (société Xylodata) en juin 2019. Il a ainsi pu être démontré que cette tête a été sculptée en figuier sycomore, une essence couramment employée par les anciens Égyptiens pour les objets de ce type et, par ailleurs, indigène à l'Égypte. 
Sculpté dans un morceau de bois monolithe, l'objet a été recouvert d'un enduit clair, puis d'un engobe peint. 
 
La fiche conservée au Centre de Recherches Égyptologiques de la Sorbonne mentionne un objet en calcaire. Le rédacteur de cette notice préliminaire a peut-être été influencé par le cliché qui l’accompagne, seul document qu’il avait en main si cette notice a été rédigée sans avoir vu l’objet. La tête y semble bien recouverte (ou protégée) par une couche d’enduit plâtreux.  
 
 

 

 

Modification matérielle

Le numéro d'inventaire a été inscrit à l'encre noire sur une pellicule isolante au revers du cou. 

Etat de conservation

L'objet est en bon état de conservation. Cependant, le bois et la polychromie sont altérés. On observe en surface des traces d'usure (voir en particulier sur la frange), et d’attaques d'insectes xylophages sur le côté droit de la perruque. Sur ce même côté, entre la joue du personnage et sa coiffure, une fente longitudinale entaille profondément la statuette ; partant du cou, elle court jusqu’au niveau de la frange. On remarque également des pertes de matière accidentelles au sommet du crâne et sous le menton. La base du cou et le sommet du crâne ont été sciés, à une époque très certainement proche de sa mise sur le marché de l’art. Un percement circulaire à l’arrière du crâne reste inexpliqué (système de présentation contemporain ?). La polychromie est lacunaire et soulevée par endroits. La sous-couche préparatoire et l’engobe beige rosé qui recouvraient le visage sont partiellement préservés. Les traits de peinture noire qui relevaient les détails du visage sont bien conservés, ainsi que le pigment crème figurant la sclérotique.  

 

Restauration

Campagne en avril 2014 réalisée par Sophie Joigneau et Marie Louis (dépoussiérage, refixage de la polychromie et nettoyage de la polychromie). 

 

 

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