Buste féminin

ÉGYPTE > PROVENANCE INCONNUE

Époque hellénistique ou impériale

[VOIR CHRONOLOGIE]

TERRE CUITE 
H : 5 cm ; L : 3,5 cm ; P : 2 cm
CO. 1591

Commentaire

Etat de conservation

Incomplet. Le bras droit est lacunaire et la partie inférieure du corps à partir des seins est manquante. Le revers est perdu. 

Description

Il s’agit d’un buste de personnage féminin vêtu d'un péplos agrafé aux épaules. Les plis sous les seins indiquent que le vêtement est ceinturé juste au-dessous de la poitrine. Ses cheveux sont répartis de part et d'autre d'une raie médiane et sont retenus par un diadème. Ils retombent en boucles sur les épaules. Elle a le visage ovale et idéalisé. Bien que les détails en soient émoussés, il est possible de noter les arcades sourcilières tombantes et les yeux légèrement enfoncés dans leurs orbites, trait stylistique observable en Grèce à partir du milieu du IVe siècle av. J.-C. 
Le buste Co. 1591 appartient au genre tanagréen, terme désignant des figurines dont la production fut initiée à Athènes vers 330 av. J.-C. puis exportée dans le monde grec tout au long du IIIe siècle av. J.-C. Les Tanagréennes d'Égypte sont particulièrement bien représentées à Alexandrie, où elles furent majoritairement découvertes dans les nécropoles orientales de la cité. L'étude de ces nécropoles a fourni des intervalles chronologiques bien assurés nous permettant de constater que ces figurines ont été produites dès la fin du IVe siècle av. J.-C., comme l’attestent les contextes de la nécropole de Chatby, et jusqu'à 200 av. J.-C., voire 100 av. J.-C. pour le quartier d’Ezbet el-Makhlouf (Kassab-Tezgor 2007, p. 17). En l'absence de contexte il est cependant impossible de dater plus précisément et avec certitude les figurines issues de la collection d'Auguste Rodin. 
Plus précisément, le couvre-chef de Co. 1591 ne trouve pas de comparaison exacte. Il ne semble pas qu’il s’agisse d’une kausia, à laquelle il manque le ruban intermédiaire et plus généralement portée par les jeunes hommes et les soldats macédoniens. La coiffure, en revanche, est assez proche de celle portée par des effigies de petites filles provenant de l’agora d’Athènes, datables de la fin du IVe siècle et publiées par Dorothy Burr-Thompson (Burr-Thompson 1959, n°23-25, p. 151, pl. 28). L’auteure en propose alors la comparaison entre ces Tanagréennes et du matériel originaire de Chatby, en Égypte, tout en notant l’absence de parallèle signifiant (ibid., p. 139-140). Le buste Co. 1519 étant originaire d’Égypte, il nous semble néanmoins intéressant de noté ce parallèle précédemment proposé dans la littérature. 
< Retour à la collection