Égypte > provenance inconnue
Les derniers temps > Basse Époque
H. 32 CM; L. 29 CM; Pr. 4 CM
Grès polychromé
Co.1026
Égypte > provenance inconnue
Les derniers temps > Basse Époque
H. 32 CM; L. 29 CM; Pr. 4 CM
Grès polychromé
Co.1026
L’œuvre est en bon état de conservation. La surface du bloc est lisse, il y a peu de traces d’outils et moins d’éraflures que sur le bloc Co.1041 qui lui est associé. L’angle supérieur gauche manque cependant et diverses cassures légères sont présentes, notamment au niveau du signe ched et du manche du sceptre. Les tranches ont clairement été retravaillées, sans doute dans un but de soclage.
Il s’agit d’une plaque de grès sur laquelle est taillé en relief, sur un fond abaissé, un vautour. L’animal est dressé sur une base, les ailes déployées, encadrant un sceptre was ainsi que le signe protecteur ched.
Le vautour est coiffé de la couronne de Haute-Égypte et l’on peut donc aisément l’identifier comme étant Nekhbet, déesse protectrice du Sud et de la royauté. Au-dessus de sa tête se trouve une étiquette, mais celle-ci est restée vierge de toute inscription. On observe des traces de polychromie foncée au niveau de la pointe des ailes, ainsi que des reflets ocre en divers endroits, qui pourraient correspondre à des veines de la pierre.
La plaque Co.1026 est à mettre en relation avec l’objet Co.1041, bien que les deux blocs ne soient pas jointifs et que leurs motifs présentent une certaine asymétrie. Il demeure clair que les deux objets ont été vendus comme un lot – comme l’atteste la similarité des dimensions auxquelles les deux plaques ont été retaillées – et qu’ils faisaient partie d’un même ensemble, peut-être une paroi de temple. Pour autant, il est possible que les deux figures n’aient pas été sculptées par un même artiste : on peut observer des différences de modelé importantes dans la réalisation du bec du vautour, la forme de l’œil ou les plumes qui, sur le bloc Co. 1041, s’étendent jusque sur le pan supérieur de l’aile. De même, la présence d’un badigeon a été constatée sur l’un et l’autre bloc, mais la composition en est différente : d’infimes particules d’or ont été observées sur la plaque Co. 1026, en particulier près du bec et en partie basse.
S’il est très probable que ces deux éléments aient été arrachés à un ensemble architectural, il n’est donc pas certain qu’il s’agisse d’une seule et même paroi (les études sur les ateliers d’artistes ont souvent tendu à démontrer une répartition des tâches par mur). Il pourrait également s’agir d’un ensemble inachevé, au vu des étiquettes vides.
La plaque Co.1026 est à associée à la plaque Co.1041.
Anépigraphe.
Acquis par Rodin auprès de l'antiquaire Oxant Aslanian en août 1911.
BOREUX 1913 : Hôtel Biron, 115, "Bas relief fragmentaire en grès représentant un vautour ptérophore,tourné vers la gauche, coiffé du pschent et tenant l’anneau et le sceptre, (tourné vers la droite) 32 x 28. Estimé cent cinquante francs."
Donation Rodin à l’État français 1916.
Le relief fut exposé à l’hôtel Biron, parmi les chefs-d’œuvre de la collection égyptienne, là où Charles Boreux le décrivit à l’été 1913 dans l’inventaire qu’il fit en vue de la donation à l’État français, placé à côté du Co. 1026.