Ce bracelet en forme de jonc a été réalisé en pâte de verre bleu turquoise. Il ne présente aucun décor. La section transversale est triangulaire, avec une base large. Des nervures horizontales sont visibles sur les deux faces et témoignent d’un procédé de fabrication rapide, n’occasionnant aucune jointure.
Un bracelet similaire, datés entre le V
e et le VI
e siècle ap. J.-C., a été vendu chez
Christie’s en 2013. Cependant, en l’absence de contexte archéologique pouvant témoigner de la période de réalisation du bijou conservé au musée Rodin et sans connaître son circuit d’achat, il convient de rester prudent. En effet, durant l’époque islamique, on constate une forte augmentation du nombre de bracelets à section transversale triangulaire ou pointue. De même, les anneaux monochromes sont aussi particulièrement courants à cette époque.
Tout comme à la fin de l’époque romaine, les bracelets médiévaux sont assez petits, avec un diamètre interne compris entre 5 et 7,5 cm. Considérés comme des éléments de parure relativement précieux, ils deviennent plus communs durant l’époque islamique. Les bijoux en verre coloré monochrome ou polychrome sont couramment découverts sur les sites médiévaux de l’espace islamique, comme l’Égypte, la Syrie, le Yémen, l’Iran, l’Irak, mais aussi dans le reste de l’Afrique et en Inde.