ÉGYPTE > PROVENANCE INCONNUE
FIN DE LA BASSE ÉPOQUE (XXIXE-XXXE DYNASTIES)
Faïence siliceuse VERTE
H. 8,9 CM : l. 3,1 CM (BRAS) : P. 1,8 CM (TÊTE)
CO. 3632
ÉGYPTE > PROVENANCE INCONNUE
FIN DE LA BASSE ÉPOQUE (XXIXE-XXXE DYNASTIES)
Faïence siliceuse VERTE
H. 8,9 CM : l. 3,1 CM (BRAS) : P. 1,8 CM (TÊTE)
CO. 3632
Cassé en deux fragments au niveau du buste, recollés en 1998. Fragmentaire (il manque le bas des jambes, les pieds et la base). Mauvais état de conservation : toute la surface de l’objet est érodée (le visage et les mains sont arasés). La glaçure a perdu la vivacité de sa couleur et sa brillance (comparer avec Co. 2344 et Co. 2356). L’érosion est plus accentuée sur le côté droit de la statuette. Des crevasses sont visibles sur le côté gauche au niveau de la tête.
Cet Ouchebti est en faïence siliceuse verte. Il représente un personnage debout, le corps entièrement gainé. Seuls les bras et les mains – sommairement exécutés en relief – apparaissent croisés au niveau de la poitrine. Chacune des mains, aux poings fermés avec le pouce apparent, tient un outil agraire que l’on peine à distinguer, très probablement une houe et un pic. La tête est ornée d’une perruque tripartite et le menton d’une longue barbe fine, tressée. Les traits du visage et les oreilles, de grande taille, étaient détaillés mais sont fortement érodés (comparer avec Co. 2356, très bien conservé). Le nez devait être plutôt large et la bouche souriante.
Cet Ouchebti n'a pas de pilier dorsal. La face arrière est plate, très légèrement concave. On remarque un léger renfoncement dans le bas du dos, espace qui pourrait correspondre à un sac à graines pendant sur les reins. À noter que Co. 3632 devait à l’origine être pourvu d’une petite base rectangulaire.
Le matériau et le style de Co. 3632 sont typiques de la Basse Époque (SCHNEIDER 1977, type 5.3.1). Certaines caractéristiques, comme la forme de la perruque et la longue barbe fine, indiqueraient plutôt la fin de la période (XXIXe-XXXe dynastie). Un proche parallèle est l’ouchebti au nom de Nesbanebdjed, daté de la XXXe dynastie, proposé à la vente chez Sotheby en 2008.
La collection du musée Rodin comporte plusieurs objets semblables à Co. 3632 et mieux conservés : Co. 2344, Co. 2356, Co. 2354 et Co. 2372, mais le plus proche parallèle est Co. 3633.
Également appelés chabtis ou chaouabtis avant la XXIe dynastie, les ouchebtis (du verbe oucheb, « répondre ») sont des « répondants », des figurines funéraires chargées de répondre à l’appel du défunt pour effectuer à sa place les tâches agricoles dans le monde des morts. Les exemplaires les plus anciens sont peut-être à identifier parmi les figurines en terre crue ou en cire de la XIe dynastie (vers 2000 av. J.-C.). Au début du Moyen Empire, une formule magique devait être récitée sur une statue du maître défunt afin de le protéger des basses besognes obligatoires dans l’Au-delà. Cette effigie était généralement momiforme et en bois (cf. SCHNEIDER 1977, vol. I, p. 67). Les figurines en pierre apparaissent à la deuxième moitié de la XIIe dynastie et une formule magique apparaît alors sur leur corps. Il s’agit d’un extrait du chapitre VI du Livre des morts. Le nombre et la qualité des statuettes augmentent progressivement au cours du Nouvel Empire et, à partir de la Troisième Période intermédiaire (vers 1070 av. J.-C.), elles sont généralement réalisées dans une fritte émaillée de couleur bleue qui accroche le regard. Les ouchebtis sont particulièrement nombreux à la Basse Époque, une seule tombe pouvant en contenir environ quatre cent. (Concernant l’origine et la fonction des ouchebtis, cf. SCHNEIDER 1977, vol. I, p. 62-70 ; BOVOT 2003, p. 11-18 et p. 46-52)
Anépigraphe.
Acquis par Rodin entre 1893 et 1913.
BOREUX 1913 : Meudon/pavillon de l'Alma/vitrine 20, 513, "Deux petis ushabtis en terre émaillée verdâtre. L'un est anépigraphe. L'autre porte deux lignes verticales, l'une sur sa face antérieure, l'autre sur sa face postérieure. Haut. 9 cent. Il manque le bas d'un de ces ushabtis. Sans valeur."
Donation Rodin à l’État français en 1916.