ÉGYPTE > PROVENANCE INCONNUE
L'ÂGE CLASSIQUE > ANCIEN EMPIRE, Première période intermédiaire ou Moyen Empire
CALCAIRE
H. 23,5 CM : L. 15 CM : épaisseur : 0,23 CM
CO. 3182
ÉGYPTE > PROVENANCE INCONNUE
L'ÂGE CLASSIQUE > ANCIEN EMPIRE, Première période intermédiaire ou Moyen Empire
CALCAIRE
H. 23,5 CM : L. 15 CM : épaisseur : 0,23 CM
CO. 3182
Les quatre côtés ont été repris à l’époque contemporaine. L’épiderme de la pierre est accidenté. Le relief est marqué de nombreuses griffures et piquetages, certaines cassures ont été comblées avec du plâtre. Le relief s’arrête au milieu du bras droit et au niveau des genoux.
Un bouvier s’avance vers la gauche, guidant avec le bras droit un bovidé dont il ne subsiste que la croupe. Le bras gauche est placé le long du corps ; la main fermée tient un bâton. Le bouvier avance le bras droit. Sa main gauche pique le flanc de l’animal avec un long bâton. Le personnage est vêtu d'un pagne chendjit à bandes pliées ou plissées, possédant un très long devanteau rectangulaire. Un sous-pagne sans ornement se devine, l'ensemble étant maintenu par une ceinture à grand noeud. Ce type de vêtement est similaire aux pagnes portés par les pâtres des marais représentés sur la paroi nord de la chapelle du tombeau de Ti à Saqqara (Ve dynastie). Sa poitrine est ceinte d’une longue pièce d'étoffe (écharpe ou couverture), posée sur son épaule droite. Cette écharpe est emportée par le mouvement du bouvier ; l'un des pans flotte sur sa poitrine et son avant-bras gauche, l'autre derrière lui et l'animal qu'il conduit. L'homme est mince, les traits de son visage sont anguleux, ses joues sont creusées. Son oreille est de grande taille. Son crâne est à demi rasé, une épaisse barbe s’étire sur sa joue gauche. S'agit-il d'un Asiatique ? Les bouviers qui emmenaient paître les troupeaux dans les marais étaient en effet souvent d'ethnies différentes. Parfois marginalisés, ces personnages pouvaient présenter une allure négligée (barbe naissante, mauvais état de santé, vêtements atypiques) qui tranchait sur l'harmonie volontairement évoquée dans les reliefs des tombeaux. Ce n'est pas les cas de notre bouvier qui est élancé et habillé avec élégance.
Anépigraphe
Acquis par Rodin entre 1893 et 1913.
BOREUX 1913 : Hôtel Biron, 140, "Bas relief fragmentaire en calcaire, représentant un personnage (¬) qui a l’écharpe sur les épaules et qui pousse devant lui un bovidé dont il ne subsiste que la croupe. Ancien Empire. Estimé 350 F."
Donation Rodin à l'État français 1916.
Le relief fut exposé à l’hôtel Biron, parmi les chefs-d’œuvre de la collection égyptienne, là où Charles Boreux le décrivit à l’été 1913 dans l’inventaire qu’il fit en vue de la donation à l’État français.