Provenance inconnue (Empire Parthe ?)
IIIe av. J.-C. – IIIe siècle ap. J.-C. ?
H. 10,5 cm ; L. 4,3 cm ; P. 2,6 cm
Os, fémur de bœuf
Co. 2452
Provenance inconnue (Empire Parthe ?)
IIIe av. J.-C. – IIIe siècle ap. J.-C. ?
H. 10,5 cm ; L. 4,3 cm ; P. 2,6 cm
Os, fémur de bœuf
Co. 2452
L’applique, à la teinte ivoirine plutôt claire, est brisée sur tous les côtés. Seule une partie du bord droit est conservée. Elle est recouverte d’une couche de salissure superficielle. Quelques sédiments subsistent sur les chants et au revers. La restauratrice V. Picur a mis en évidence des résidus poudreux ocre rose pâle dans les creux et sur les cassures des bords. On note quelques griffures et de minuscules taches noires et ocre au revers.
Ce fragment appartenait à une applique qui devait épouser un support semi-circulaire ou être disposée à l’angle d’un meuble. On distingue encore la partie droite d’une tête de lion, cassée en son milieu. L’animal présente une face ronde très aplatie, modelée avec délicatesse. Au-dessus de ce qui subsiste du mufle, se loge un petit œil en amande surmonté d’une paupière bien individualisée. Le lion est reconnaissable à sa courte crinière qui part de l’oreille droite et borde la mâchoire. L’oreille ici très développée et sculptée en fort relief. Sa forme courbe particulièrement soignée qui se caractérise par des circonvolutions en partie inférieure, semble avoir été soigneusement étudiée. On notera également l’attention accordée à la notation du pelage.
Cette applique offre un contraste étonnant avec l’ensemble des éléments de placage de mobilier du musée Rodin et répondant aux critères stylistiques de nombreuses appliques romaines ou byzantines provenant d’Égypte. L’apparence du félin ne s’inscrit pas dans le spectre des représentations connues pour le bassin méditerranéen à l’époque romaine. On le rapprocherait davantage des réalisations du monde parthe, connues notamment au travers du remarquable mobilier en ivoire de Nisa, comprenant à la fois des placages de sièges et des exceptionnels rhytons (voir pour un aspect détaillé : BERNARD 1970 ; MANASSERO 2020). Toutefois, cette applique en os ne rencontre pas véritablement d’équivalent et nécessiterait, pour être rattachée à un foyer de production précis, des recherches approfondies. On proposera donc un ambitus chronologique assez large, entre le IIIe siècle av. J.-C. et le IIIe siècle ap. J.-C., sachant que l’emploi de l’os pour ce type de placage pourrait être un argument en faveur d’une fabrication durant les premiers siècles de notre ère.
Anépigraphe.
Acquis par A. Rodin entre 1893 et 1917. Donation A. Rodin à l’État français en 1916.