Égypte > provenance inconnue
Ve –VIe siècle ap. J.-C. ?
H. 13,8 cm ; L. 2,6 cm ; P. 0,6 cm
Os, métatarse de bœuf, face postérieure
Co. 2326 - Co. 2455
Égypte > provenance inconnue
Ve –VIe siècle ap. J.-C. ?
H. 13,8 cm ; L. 2,6 cm ; P. 0,6 cm
Os, métatarse de bœuf, face postérieure
Co. 2326 - Co. 2455
L’applique fragmentaire propose une couleur ivoirine très claire sur ses deux faces. Cassée à l’origine en son milieu, elle est formée de deux parties recollées. Les angles inférieurs, ainsi que l’angle supérieur senestre sont cassés. Un éclat interrompt la ligne du bord dextre, en partie basse. Au dos, quelques discrets sédiments se logent encore dans les trabécules. La face principale présente des desquamations stabilisées.
Cette pièce étroite constitue la partie droite d’un décor composé d’une accumulation d’éléments végétaux. Ceux-ci, bien que difficilement identifiables, peuvent être décrits ainsi : un motif ressemblant à une corbeille de chapiteau au dessin très simplifié surmonte une touffe d’acanthes aux feuilles amples. Au niveaux supérieurs se détachent du fond, une feuille épaisse à l’extrémité enroulée en volute, et l’amorce d’une forme ovoïde ou oblongue. Une telle ornementation pourrait évoquer par son caractère tapissant les décors qui se déploient sur certains pilastres en Égypte à la fin de l’Antiquité, tant dans le domaine de la petite plastique en os et ivoire que dans celui de l’architecture monumentale ou du textile.
L’applique ne possède néanmoins aucun équivalent. Le motif peut tout au moins rappeler les bases de pilastre ornées de souples feuillages d’acanthe aux folioles découpées, telle celle qu’on observe sur une applique du Staatliche Museum Ägyptischer Kunst de Munich (ÄS 5931 : WILDUNG 1976, p. 275). La généreuse feuille à la terminaison courbe, quant à elle, se rapproche davantage des deux feuilles charnues sculptées à la base d’une plaquette du musée Benaki (18729 : MARANGOU 1976, p. 64, n° 242 p. 130, pl. 69 c).
La définition hésitante des contours des motifs issus du répertoire végétal, conjuguée à une absence de polissage soulève la question de l’achèvement de notre pièce. L’importante stylisation des différents éléments, renforcée par le dessin schématique et rigide de la grande feuille d’acanthe, semblent les signes d’une production assez tardive. L’attribution par L. Marangou de l’applique 18729 du musée Benaki à la période précédant l’apparition des appliques aux rinceaux de type omeyyade suggère une date de fabrication pour notre pièce autour du Ve-VIe siècle.
Anépigraphe.
Acquis par A. Rodin entre 1893 et 1917. Donation A. Rodin à l’État français en 1916.