Égypte > provenance inconnue
IVe – Ve siècle ap. J.-C. ?
H. 5,7 cm ; L. 2,9 cm ; P. 0,6 cm
Os, métapode de bœuf
Co. 2215
Égypte > provenance inconnue
IVe – Ve siècle ap. J.-C. ?
H. 5,7 cm ; L. 2,9 cm ; P. 0,6 cm
Os, métapode de bœuf
Co. 2215
La face principale de la pièce révèle une couleur beige clair plutôt terne, tandis le revers offre une nuance jaune pâle. La pièce est conservée dans son intégralité, mais un éclat tronque son angle inférieur senestre. On remarque aussi un petit manque de matière le long du bord dextre, au dos. Si l’abrasion de sa surface est le trait le plus saillant de cet élément de placage, il révèle aussi un discret fendillement longitudinal. Les angles sont très émoussés. Les creux du décor emprisonnent quelques sédiments.
L’applique étroite accueille un motif tronqué sur les bords, compris entre deux filets rectilignes en partie supérieure et inférieure. Il est formé par l’enroulement d’une tige d’acanthe qui accueille en son centre un gros fleuron épanoui. Les quatre pétales centraux semblent se déployer sur une seconde couronne de pétales circulaire. Les feuilles d’acanthe ne se distinguent pas de la tige épaisse qui décrit la spirale.
Le schéma décoratif dérive du même modèle que celui de la pièce du musée Rodin Co. 2144. Toutefois notre applique en livre une version très simplifiée, dans laquelle les éléments végétaux et floraux sont rendus de façon rudimentaire, avec des contours hésitants. Placé à la suite d’autres pièces similaires, cet élément de placage constituait peut-être une partie d’un long rinceau d’acanthe agrémenté de rosettes.
C’est avec la pièce Co. 2144 que notre relief entretient le plus d’affinités sur le plan formel. Cette applique, de plus grande taille, se caractérise néanmoins par un souci du volume et du détail plus prononcé, ainsi que par une plus grande fidélité aux rinceaux qui se déploient dans le domaine de la sculpture monumentale. La pièce en ivoire exhumée dans le secteur du théâtre Diana à Alexandrie présente une interprétation encore plus accomplie du motif de la volute d’acanthe garnie d’un fleuron (DI 96. 3111.2.3 (83) : RODZIEWICZ 2007, n° 41 p. 89, Pl. 19, Pl. 99-2 ; RODZIEWICZ 2016 p. 115, fig. 125 p. 116). La prise de distance de notre pièce avec les schémas tirés de l’ornementation de l’architecture classique et l’extrême stylisation de son motif, plaident en faveur d’une réalisation assez tardive, peut-être au cours du IVe-Ve siècle.
Comparaisons
-Alexandrie, fouilles du Centre d’études alexandrines, DI 96. 3111.2.3 (83).
-Paris, musée Rodin, Co. 2144.
Anépigraphe.
Acquis par A. Rodin entre 1893 et 1917. Donation A. Rodin à l’État français en 1916.