Égypte > provenance inconnue
IIe-IVe siècle ap. J.-C. ?
Os, humérus gauche de bœuf, face latérale
H. 7,5 cm ; l. 3,8 cm ; P. max. 1,5 cm
Co. 2196
Égypte > provenance inconnue
IIe-IVe siècle ap. J.-C. ?
Os, humérus gauche de bœuf, face latérale
H. 7,5 cm ; l. 3,8 cm ; P. max. 1,5 cm
Co. 2196
Brisé sur trois de ses côtés, l’élément de placage ne conserve qu’une partie de son bord dextre. Il se caractérise par une teinte crème tirant sur le beige. Une tache verte sans doute liée à l’oxydation d’un objet placé à proximité de l’applique se remarque sur la hanche gauche. Des traces laissées par des radicelles se devinent aussi sur le haut du buste et le ventre. Le pubis et la cuisse droite révèlent, quant à eux, des marques noires d’aspect gras peu prononcées. Quelques sédiments sont accrochés aux trabécules du revers.
Ce corps nu de femme pourrait tout à la fois appartenir à une représentation d’une Aphrodite ou à une compagne de Dionysos. Sa proximité stylistique avec une ménade tympanistria sculptée sur une pièce du musée Benaki (inv. 18890 : MARANGOU 1976, n° 88 p. 102-103, pl. 28b), invite à souscrire à la seconde hypothèse. Tournée vers la droite, la jeune femme effectuait peut-être un mouvement contraire avec son visage. Une pièce du Louvre (AF 6577), ainsi qu’une autre du musée Rodin (Co. 2223) accueillent une ménade à la position identique.
La même position est adoptée par une ménade sur un relief du Walters Art Museum de Baltimore (inv. 71.61 : RANDALL 1985, n° 136 p. 90-91). Le corps légèrement arqué est projeté en avant sur tous ces exemples. À droite du corps, une ligne incisée suggère la présence d’un pilastre, comme sur le spécimen d’Athènes. La qualité sculpturale du corps, la justesse du modelé, -pour ce que l’on peut en juger – rattachent ce relief à un modèle hellénistique. Il s’avère néanmoins particulièrement difficile de proposer une date de réalisation pour ce fragment sur des critères stylistiques et techniques aussi ténus. On placera donc de manière arbitraire la production de ce fragment au IIe-IVe siècle, en tenant compte de la dépendance de cet artisanat de série, vis-à-vis de modèles élaborés à une période plus précoce.
Comparaisons :
-Athènes, musée Benaki, inv. 18890.
-Baltimore, Walters Art Museum, inv. 71.61.
-Paris, musée du Louvre, AF 6577.
-Paris, musée Rodin, Co. 2223.
Anépigraphe.
Acquis par A. Rodin entre 1893 et 1917. Donation A. Rodin à l’État français en 1916.