Égypte > provenance inconnue
IIIe-IVe siècle ap. J.-C. ?
H. 8,4 cm ; l. 3,6 cm ; P. max. 1 cm
Os, tibia de bœuf, face postérieure
Co. 2096
Égypte > provenance inconnue
IIIe-IVe siècle ap. J.-C. ?
H. 8,4 cm ; l. 3,6 cm ; P. max. 1 cm
Os, tibia de bœuf, face postérieure
Co. 2096
La pièce est brisée sur le côté dextre et en patrie inférieure. Alors que la face principale offre une teinte crayeuse assombrie par les nombreux sédiments, le revers présente une coloration légèrement plus ocrée. D’importantes marques noires recouvrent le bas du vêtement. Des sédiments remplissent les creux du relief et les trabécules du revers. On distingue aussi des marques de radicelles. De minuscules taches ocre orangé peuvent être observées sur les doigts de la ménade, sur le bas de son vêtement et le long du bord senestre. La matière osseuse révèle un fendillement dans le sens vertical.
La ménade décrite dans une attitude statique, le buste vu de face et la tête orientée vers la droite, tient un thyrse dans sa main gauche. Elle occupe toute la hauteur de l’applique. Sa main serre la hampe juste sous la pomme de pin ou l’efflorescence de l’attribut dionysiaque. Elle est vêtue d’un chiton dont l’étoffe est animée de plis fins. Tandis que celui-ci est ceinturé sous la poitrine, il est en partie recouvert sur les jambes d’un himation enroulé. Cette iconographie se retrouve à quelques détails près, sur un élément de décor de mobilier en os du British Museum mis au jour dans le Fayoum (inv. 1327,0318.4).
Malgré un soin apporté aux détails, la jeune femme adopte une posture plus rigide que sur l’exemple londonien. Les mèches de la chevelure tirées en arrière sont également rendues de façon plus systématique. En outre, l’enroulement de l’himation autour du corps en partie basse, révèle une certaine maladresse. Pourtant, l’applique témoigne d’une plasticité affirmée héritée d’un regard porté vers des modèles relevant de la tradition classique. La combinaison de ces critères tend à placer la production de cette pièce de taille moyenne au IIIe-IVe siècle.
Comparaisons :
-Londres, British Museum, inv. 1327,0318.4.
Anépigraphe.
Acquis par A. Rodin entre 1893 et 1917. Donation A. Rodin à l’État français en 1916.