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Matière et technique

Les bords particulièrement droits de cet élément de mobilier suggèrent l’utilisation d’un tibia ou d’un fémur de bœuf.

 

Des stigmates engendrés par un sciage peuvent être repérés sur les chants sommital et inférieur. À contrario, les bords latéraux ont été régularisés au ciseau. Au revers, la face des bords internes qui venait s’appliquer contre le meuble à décorer, a été raclée à l’aide d’une lame assez large qui a généré de nombreux petits arrachements de matière prenant la forme de cupules plus moins larges. Viennent se surimposer à ces premiers stigmates, des stries en biais, correspondant aux traces laissées par une lame abrasive.

 

Les motifs végétaux ont été dégagés du fond avec rapidité. Un manque de soin caractérise la définition des contours à la ligne très saccadée. Étant donné l’absence de polissage, les butées du petit ciseau manié par l’artisan se lisent à la fois sur les enroulements de feuilles d’acanthe ainsi qu’à l’arrière-plan. La progression de la lame de l’outil se devine encore dans la succession de stries qui habille certaines parties laissées lisses. Tous ces critères pourraient être les marques d’un travail non achevé.

Modification matérielle

Aucune.

Etat de conservation

Égypte IIIe-IVe siècle ap. J.-C. ? Os, tibia ou fémur de bœuf H. 8,5 cm ; L. 4,4 cm ; P. 1 cm Co. 2146

Restauration

Au cours de la campagne de restauration des reliefs en os et ivoire du musée Rodin, V. Picur a estompé le voile d’encrassement du placage par un nettoyage enzymatique au coton-tige, puis l’a rincé à l’éthanol.

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