Matière et technique
L'analyse du bois a été réalisée par Victoria Asensi Amorós (société Xylodata) en juin 2019. Il a ainsi pu être démontré que l'objet a été sculpté en jujubier, une espèce indigène à l'Égypte.
Le bois a été recouvert d'un enduit préparatoire blanc, puis d'une couche d'ocre épaisse. Cette polychromie a été appliquée après l’assemblage de toutes les pièces composant la statuette. Par ailleurs, des brins végétaux ont été retrouvés au niveau du torse, mêlés à la préparation blanche, pendant la campagne de restauration de 2014, ainsi que de la terre d'enfouissement au niveau de la tête.
Modification matérielle
La statuette porte aujourd'hui deux numéros d'inventaire car les différents éléments la composant étaient encore séparés au moment de l’enregistrement. Le corps a été inventorié sous l'appellation Co. 2451, la partie cassée des pieds et le socle sous celle de Co. 6254. La couronne et l'avant-bras droit n'ont pas reçu de numéro d’inventaire distinct. Ainsi, les inscriptions « Co. 2451 » et « Co. 6254 », sont peintes respectivement en blanc au revers des chevilles et en noir sous le tenon des pieds, sur une pellicule isolante. On note également la présence d'une étiquette ancienne de papier blanc octogonale, arborant deux liserés bleus, collée au revers des pieds. Elle porte la mention « Bois 9 » à l'encre noire.
On note que Co. 2451 a fait l'objet d'interventions antérieures. En effet, certaines zones d'usure ou couvertes d'une couche picturale noire ou rouge ont été ponctuellement repeintes en noir.
Etat de conservation
L'objet est en assez bon état de conservation. Cependant, des pièces sont manquantes ou cassées, et le bois, ainsi que la polychromie, sont altérés. Le piédestal sur lequel l’image du dieu était fixée et le flagellum qu’il brandissait dans sa main droite ont disparus.
L'avant-bras droit est brisé en deux fragments et les pieds sont cassés au niveau des chevilles. L'assemblage du bras droit dans l’épaule n’est plus jointif et l’axe est légèrement mobile. Des fissures verticales s'étirent de chaque côté de la tête, ainsi que sur le côté droit du corps. On note la présence de fentes sur la face avant de la jambe droite, et sur le profil gauche des pieds. Enfin, on constate deux cavités circulaires, une sur l'épaule droite et l’autre dans le dos, au niveau de la hanche droite. La polychromie, quant à elle, est très lacunaire. Le bois et l'enduit préparatoire sont visibles. Les couleurs sont altérées : le blanc, en particulier, a jauni au fil du temps. Ce qui subsiste de la polychromie est fragilisé par un écaillage ancien.
Restauration
Campagne d'avril 2014 réalisée par Sophie Joigneau et Marie Louis (refixage des restes de la couche picturale ; nettoyage des restes de la polychromie et du bois ; élimination de l'enduit gris au niveau du tenon du socle ; remise en place des éléments cassés et détachés, c'est-à-dire consolidation de l'assemblage du bras droit, des pieds et des éléments emboîtés, retouches colorées).