Matière et technique
Bronze.
L'oeuvre a été modelée grâce à la technique antique de la fonte à la cire perdue. C'est une fonte creuse.
Modification matérielle
Un socle rectangulaire en pierre de couleur rouge a été ajouté à l’œuvre à une époque récente, vraisemblablement contemporaine de la date de sa mise sur le marché de l’art.
Etat de conservation
L'oeuvre est en mauvais état de conservation. Le métal oxydé s’effrite au contact des doigts. Les détails décoratifs de l’objet ont complètement disparu. De nombreuses fissures, ayant créé des écailles, parsèment l’œuvre. Celle-ci devait à l’origine reposer sur un réceptacle recevant les restes momifiés (ou leur simulacre) de l’animal représenté. L’objet Co. 2435 est donc incomplet. Le reliquaire est très altéré par les chlorures et les sulfates. Les parties manquantes du réceptacle ont été reconstituées à l’aide de plâtre qui a contribué à la sulfatation et à l’altération de l’œuvre. La plâtre a été peint de la couleur de la surface de l’œuvre.
Restauration
L’œuvre a subi une restauration en août 2018 par Fabienne Dall’Ava. La statuette a été dépoussiérée au pinceau puis un léger nettoyage de surface a été effectué à l’aide d’éthanol afin de débarrasser l’œuvre des salissures et dépôts de poussières grasses accumulés sur la surface. Elle s’est avérée très sale car les cotons utilisés lors du nettoyage étaient noirs. Ce nettoyage s’est effectué sous loupe binoculaire en raison de la présence de dorure. Ce décrassage de surface achevé, l’œuvre a été laissée dans le même état de présentation que celui qu’elle avait dans la collection de Rodin. Les chlorures ont été passivés ponctuellement à l’aide d’oxydes d’argent. Une protection de surface n’a pas été non plus envisagée afin de ne pas ajouter un matériau supplémentaire susceptible de vieillir et de perturber d’éventuelles analyses dans le futur.
L’œuvre a été dégagée au maximum du plâtre ne convenant pas pour la conservation. Cependant, cette opération a été limitée et un désoclage complet n’a pu être réalisé en raison de la fragilité extrême de la paroi du métal sous les poissons. Les emplacements où le plâtre avait été dégagé en ménageant un retrait ont été harmonisés avec la surface du métal à l’aide de couleurs Maimeri pour la restauration. Le socle en marbre a été nettoyé à l’aide d’éthanol sur de la mousse de mélamine.