Couteau

manche

Provenance inconnue

Époque romaine

L. 6,1 cm ; l. 1,9 cm ; ép. max. 0,7 cm

Os

Co. 2390

Commentaire

Etat de conservation

Le manche de couteau est brisé à la hauteur de l’emmanchement. Un long éclat descend vers l’un des bords. L’os se caractérise par une teinte crème, qui prend une tonalité beige vers la partie utile. L’objet révèle un léger encrassement et des sédiments dans les creux. Sur l’un des côtés, on note un léger fendillement de la matière osseuse et quelques petites taches de couleur ocre.

Description

La taille du manche indique qu’il appartenait à un petit couteau ou canif. Allongé et étroit, il s’évase vers son extrémité proximale, et offre une section de forme oblongue, en raison de son façonnage en facettes. Les deux côtés sont ornés de onze ocelles profondément incisées. Elles décrivent une ligne verticale qui donne naissance à un groupe de cinq cercles pointés en partie inférieure.

 

Une série de manches de couteau en bois de cerf, également ponctués d’ocelles, a été mise au jour sur le site du Magdalensberg (GOSTENČNIK 2005, p. 204-207, 492-497, pl. 44-46). Ces manches répondent néanmoins à une autre typologie que le nôtre, puisqu’ils sont formés de deux parties s’emboîtant autour de la lame de l’instrument. L’un deux, qui mesure deux fois la longueur de celui du musée Rodin, possède également trois facettes (GOSTENČNIK 2005, p. 204-205, p. 494-495, pl. 45/3). Un exemplaire de même taille révèle un décor assez proche de notre manche, formé d’une rangée axiale de cercles pointés, qui s’épanouit en un groupe d’ocelles en partie inférieure du manche (GOSTENČNIK 2005, p. 205, 496-497, pl. 46/6). Leur contexte de découverte situe leur fabrication au début du Ier siècle ap. J.-C.

 

Les fouilles menées Alexandrie ont livré deux autres attestations de petits manches de couteau à décor d’ocelles, datant de l’Antiquité tardive (RODZIEWICZ 1984 fig. 198 p. 172-173 ; RODZIEWICZ 2007, n° 149 p. 126, pl. 34). La taille et la morphologie de notre individu se rapprochent davantage de ces exemplaires, mais il demeure particulièrement difficile d’attribuer notre manche à une période donnée, en hors de tout contexte archéologique documenté.

 

Comparaisons

-Alexandrie, Kôm el-Dikka, maison C près de la rue R4.

-Alexandrie, fouilles du garage Lux, inv. LUX 02.30776.3 (93).

-Magdalensberg, inv. FJ/FO 1969 (GOSTENČNIK 2005).

Historique

Acquis par A. Rodin entre 1893 et 1917. Donation A. Rodin à l’État français en 1916.

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