Matière et technique

Cet objet a probablement été sculpté dans un tibia, cet os offrant une diaphyse assez droite et une épaisseur suffisante de tissu compact. Des traces de façonnage, sans doute de lime, sont encore visibles sur le buste et le ventre d’Aphrodite. C’est à l’aide d’un fin burin que l’artisan a choisi d’indiquer les plis du drapé de la déesse, et de préciser les traits de son visage. Le même outil a été employé pour strier l’arrière de sa tête. En ce qui concerne le diadème, les pendeloques du collier, ou le nombril, l’usage d’un petit foret a permis de creuser profondément la matière osseuse. Un foret à double mèche a été nécessaire pour inciser les ocelles situées devant les jambes d’Aphrodite. L’anneau, dont seul est conservé le départ, avait peut-être été évidé au tour.

Modification matérielle

Aucune.

Etat de conservation

L’anneau de la quenouille est brisé, comme le bras droit de la figure d’Aphrodite. De petits éclats endommagent le sommet et les côtés de la coiffure de la divinité. Dans les zones en creux se logent encore des sédiments et des résidus blancs non liés, d’épaisseur irrégulière. On observe aussi quelques marques noires. Des taches jaune clair recouvrent le côté dextre de la déesse, ainsi que la majeure partie de la tige, côté face. Un fendillement longitudinal fragilise la pièce sur le bord senestre, et dans la partie basse. La tonalité crayeuse de l’objet près de l’anneau cassé s’explique par un délitement de l’os.

Restauration

L’objet a bénéficié d’un nettoyage enzymatique au coton-tige, suivi d’un rinçage à l’éthanol, pratiqué par V. Picur en 2018-2019.

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