Matière et technique

Les diaphyses de métapodes ont souvent été privilégiées pour le façonnage d’éléments de placage, destinés à évoquer le cortège marin. Près d’un tiers des appliques du musée Rodin, accueillant des figures de Néréides et de Tritons, a été mis en oeuvre à partir de ces os réputés pour leur solidité et leur rectitude. L’étroitesse de la pièce engage à reconnaître, selon F. Poplin, plutôt un métatarse qu’un métacarpe. La couture que l’on devine au centre de la cavité médullaire est caractéristique des métapodes.

 

Le chant supérieur a été aplani par raclage. Au contraire, de très fines stries transversales sur les bords latéraux, sont les signes d’un sciage. Les stigmates de radicelles au dos de la pièce gênent la lecture des traces d’outils qui pourraient subsister.

 

Sur la face principale de la plaquette, les volumes des corps se détachent du fond, en un relief peu accentué. L’arrière-plan, notamment autour du corps du Triton, conserve les marques laissées par une petite gouge. En outre, les butées d’une lame sont discernables le long de la jambe de la Néréide. Un fin burin a été employé par l’artisan, afin de cerner les figures et pallier le manque de plasticité. C’est avec le même outil qu’ont été indiqués les détails anatomiques, et les plis du drapé. Les témoignages de la phase de façonnage ont été atténués par un polissage assez abouti, surtout sensible sur la jambe de la naïade.

Modification matérielle

Aucune.

Etat de conservation

Conservé dans son intégralité, cette applique de couleur ivoirine ne présente que quelques petits éclats mordant sur le bord inférieur. Des fentes courent dans le sens de la longueur. Des sédiments subsistent sur les deux faces. Le revers conserve les traces de radicelles.

Restauration

Aucune.

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