Matière et technique

Il est possible d’identifier un métapode de bovidé en raison de la présence des deux trous des canaux nourriciers repérables au dos de la pièce. La conformation de la matrice osseuse fait songer à une face de métacarpe, face assez étroite et plane. C’est la position des débouchés des canaux nourriciers qui constitue la donnée indispensable pour déterminer qu’il s’agit d’une face postérieure de métacarpe gauche.

 

Ce qui subsiste du chant sommital porte les stigmates d’un sciage transversal. Sur la face interne du bord senestre se lisent de très fines stries étirées en longueur correspondant à une activité de raclage. De courtes stries obliques viennent mordre sur ces traces, au rebord de la cavité médullaire, renvoyant peut-être à une opération d’abrasion. Les volumes en assez faible relief ont été dégagés grâce à un petit ciseau dont les butées sont discernables dans la traduction des muscles abdominaux, et la taille du personnage. Un enlèvement maladroit s’observe aussi juste au-dessus du nombril. Le modelé a été adouci par un polissage nuançant le rendu abrupt du corps.

Modification matérielle

203, très effacé, inscrit à l’encre violette sur la surface interne du bord senestre.

Etat de conservation

Ce fragment constitue l’angle supérieur droit d’une applique de plus grande dimension. Le revers est entièrement couvert de stigmates de radicelles et présente un léger délitage de la surface. Des fentes longitudinales s’observent sur les faces externe et interne. Les cassures ont engendré la perte du visage, du bras droit et des jambes à partir des genoux. La ligne de cassure épouse les contours du côté droit, de la hanche et de la cuisse droite du personnage. La vascularisation de l’os est légèrement visible sur le côté senestre de l’applique, en particulier sur l’attribut que tient la figure.

Restauration

Cette applique lacunaire semble avoir déjà fait l’objet d’une restauration par le passé.

< Retour à la collection