Matière et technique

Plusieurs critères ont permis à F. Poplin de se prononcer en faveur d’un tibia de bœuf : la rectitude de l’élément de placage et l’amorce du foramen nutricium, au revers du cou. Particularité peu courante, les pieds de la figure se logent dans l’extrémité distale de l’os.

 

Des traces de sciage s’observent encore sur le chant inférieur de la pièce. Au dos, les faces internes des deux bords montrent encore de nombreuses stries régulières en biais, qui correspondent à une phase d’abrasion.

 

Sur la face externe, les traces de façonnage se devinent sur toute la hauteur du buste et les cuisses (DELASSUS 2020 p. 66). Une succession de stries en surface révèle l’emploi par l’artisan d’une courte lame plate pour achever et parfaire le modelé des chairs du corps de la divinité. Ce geste demeure encore perceptible malgré un polissage abouti de l’os. La partie inférieure présente, au contraire, beaucoup d’aspérités, peut-être imputables à l’usage rapide d’une lame métallique mal affutée ou à un polissage négligé.

Modification matérielle

Aucune.

Etat de conservation

La pièce offre une teinte ivoirine, sauf sur le côté dextre, dont le délitement induit un coloris plus crayeux. Une davantage soutenue s’observe au revers. La cassure de la partie supérieure de l’applique a fait disparaître la tête de la déesse. Le bord senestre est également endommagé par plusieurs éclats. L’angle inférieur senestre est manquant.

 

On distingue un réseau de fines fissures traversantes, surtout du côté dextre. Une fissure longitudinale court sur la face interne du bord dextre. La salissure s’accroche aux aspérités de l’os sur la face externe.

Restauration

Aucune.

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