Égypte > provenance inconnue
Fin du IVe-Ve siècle ap. J.-C. ?
H. 3,7 cm ; L. 12,4 cm ; P. max. 0,7 cm
Os, métacarpe droit de bœuf, face postérieure
Co. 2207
Égypte > provenance inconnue
Fin du IVe-Ve siècle ap. J.-C. ?
H. 3,7 cm ; L. 12,4 cm ; P. max. 0,7 cm
Os, métacarpe droit de bœuf, face postérieure
Co. 2207
Cette applique, à la teinte beige clair, offre une couleur ocre clair au revers. Elle est brisée dans sa partie dextre et dans son angle inférieur senestre. Côté dextre, la cassure suit la ligne du dos de la Néréide. Les creux de la face principale conservent des sédiments et des résidus blancs, non liés. La restauratrice V. Picur a observé localement la présence d’un brun foncé translucide, et d’un ocre rouge vif, sur les deux faces. Au dos, on remarque une perte de matière sur la face interne du bord supérieur, et aussi des sédiments noirâtres.
La composition semble rassembler trois divinités marines : une Néréide allongée vers la gauche, un Triton vu à mi-corps, tourné vers elle, et une seconde créature féminine. Les têtes des personnages devaient être sculptées sur une applique destinée à se superposer à celle étudiée. La naïade à demi-étendue, située dans la partie dextre de la pièce, répond à un modèle bien répertorié, sur les appliques en os mises au jour en Égypte, à la fin de l’Antiquité. Plus d’une quinzaine de pièces appartenant au musée Rodin exploitent le schéma de la nymphe orientée vers la gauche, dans une attitude alanguie. L’insistance sur l’étirement des jambes est particulièrement sensible sur les reliefs suivants : Co. 2075, Co. 2110, Co. 2204, Co. 2268, Co.5632. On peut aussi citer, à titre de comparaison, l’applique 13309 du musée gréco-romain d’Alexandrie (BONACASA-CARRA 1995, pl. Tav. XXXIV-2). On retrouve sur notre pièce, en partie inférieure, une bordure en ressaut, comme sur les appliques Co. 2075 ou Co. 2204.
L’association de la Néréide au corps nu, environné d’un drapé, et d’un Triton portant une coupe, est fréquente. La divinité masculine, tournée vers sa compagne, lui présente un large vase aux parois évasées, qu’elle soutient par le fond. Le schéma iconographique n’est sans doute pas très éloigné de celui qu’on observe sur la pièce Co. 2159-Co. 2272, bien que le style soit très différent. La jambe allongée qui vient toucher le pied de la Néréide appartenait vraisemblablement à une seconde Néréide. Elle adoptait peut-être une attitude similaire à celle en grande partie conservée, mais en sens contraire.
Bien que l’artisan ait manifesté la volonté de dégager le relief du fond et de conférer un minimum de plasticité au corps, l’ensemble révèle un certain schématisme des formes, analogue à celui que l’on peut distinguer sur le relief alexandrin mentionné ci-dessus. Les extrémités des membres sont réduites à de simples appendices, tandis que la coupe offre un dessin très simplifié. Cette ligne synthétique, alliée à une rapidité d’exécution, semble justifier une datation à la fin du IVe siècle ou au Ve siècle.
Marquage
17 marqué au crayon rouge, au dos, sur la face interne du bord inférieur.
Comparaisons
-Alexandrie, musée gréco-romain, 13309 (corps de la Néréide).
-Paris, musée Rodin, Co. 2204, Co. 2268 (idem).
Acquis par A. Rodin entre 1893 et 1917. Donation A. Rodin à l’État français en 1916.