Applique de mobilier

ménade dansant

Égypte > provenance inconnue

IVe -Ve siècle ap. J.-C. ?

H. 8 cm ; l. 2,8 cm ; P. max. 1,5 cm

Os, humérus gauche de bœuf, face latérale

Co. 2251

Commentaire

Etat de conservation

Ce fragment d’applique, à la teinte tirant sur l’ocre jaune clair, appartient à une pièce brisée en partie inférieure et sur son côté senestre. Une petite tache brune marque le bas d’un fût de colonne qui suit le bord dextre. Sur la face externe se distinguent également quelques petites pertes de matière, sans doute à attribuer au travail de l’artisan dans l’Antiquité. La couleur ocre apparaît plus soutenue au revers. Dans les larges trabécules qui le barrent et sur la cassure qui s’y superpose, des résidus violets se mêlent à une légère couche de sédiments.

Description

La ménade répond au schéma récurrent adopté par les membres du défilé bacchique : dansant vers la gauche, elle fait subir à son buste et à sa tête une torsion peu naturelle afin de diriger son regard vers l’arrière. So bras droit, aujourd’hui mutilé, passait devant son buste, soit de façon à retenir un drapé comme sur l’applique Co. 2191, soit de façon plus probable, pour venir frapper un tympanon, à la manière des jeunes suivantes de Dionysos, sur les pièces du musée Rodin Co. 2067 ou Co. 2258.

 

Vraisemblablement nue, la figure se dresse à côté d’une colonne dont le fût lisse jouxte le bord dextre. Sa posture nous incite à la rapprocher d’une applique fragmentaire du musée Benaki (inv. 18877 : MARANGOU 1976, n° 91 p. 103, pl. 28c), mais la simplification du modelé des chairs, voire la géométrisation du corps et du visage, sont encore plus sensibles sur notre exemplaire. La sécheresse avec laquelle est rendue l’attitude confère au modèle une incontestable raideur. Le visage est d’ailleurs davantage traité de manière graphique, à l’aide d’incisions, que véritablement rendu en relief. La nuque haute et rigide, la coiffure stylisée et l’œil sommaire dessiné, concourent à donner l’impression d’un travail sans soin et rapide. Ces différents critères stylistiques plaident en faveur d’une réalisation durant l’Antiquité tardive, peut-être au cours du IVe ou Ve siècle.

 

Comparaisons :

-Athènes, musée Benaki, inv. 18877.

-Paris, musée Rodin, Co. 2067, Co. 2191 (posture).

Inscription

Anépigraphe.

Historique

Acquis par A. Rodin entre 1893 et 1917. Donation A. Rodin à l’État français en 1916.

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