Matière et technique

Une observation attentive du revers de l’applique a été nécessaire pour parvenir à identifier l’organe osseux retenu par l’artisan. L’étroitesse de la pièce, à laquelle s’ajoute sa relative planéité et la présence du débouché d’un canal nourricier ont conduit F. Poplin à reconnaître la face postérieure d’un métacarpe de bœuf. Dans la mesure où dans le cas du métapode, les deux os soudés en un seul à l’âge adulte sont souvent de largeur inégale et que celui vers l’intérieur est souvent plus large, nous pouvons conclure dans notre cas à un métacarpe droit.

La partie inférieure conserve des traces du tissu osseux spongieux sur les deux faces. La figure a été sculptée dans le sens inverse à la position anatomique de l’organe osseux. Ainsi les pieds se situent non pas dans la partie distale, mais dans la partie proximale. Au centre de la bordure qui court sous le bas du vêtement se lit encore le souvenir du sillon médian du métacarpe. Le chant sommital présente les traces du sciage qui a permis d’éliminer l’épiphyse distale. Tandis que le bord senestre a été aplani au ciseau, une opération de raclage a été nécessaire pour régulariser le canal médullaire. Le dos de l’applique est barré de stries courtes laissées par un outil abrasif. Viennent s’y superposer de grandes lignes entrecroisées incisées avec une pointe métallique. Comme sur l’applique Co. 2185 du musée Rodin, elles autorisaient sans doute une meilleure adhérence de l’applique, une fois collée, à son support.

Modification matérielle

Aucune.

Etat de conservation

La partie dextre de l’applique est brisée, la cassure ayant suivi les contours du drapé. L’os, de couleur claire, est légèrement terni par la couche de salissure sur la face principale. Le bord senestre et le bord inférieur sont conservés presque entièrement. On note quelques griffures sur la cuisse du personnage et à l’arrière-plan, ainsi qu’un petit éclat au bas du vêtement.

Restauration

Aucune.

< Retour à la collection