ÉGYPTE > PROVENANCE INCONNUE.
BASSE ÉPOQUE
FAÏENCE SILICEUSE VERTE
H. 7,5 CM : l. 1,8 CM (BRAS) : P. 1,3 CM (TÊTE)
CO. 3629
ÉGYPTE > PROVENANCE INCONNUE.
BASSE ÉPOQUE
FAÏENCE SILICEUSE VERTE
H. 7,5 CM : l. 1,8 CM (BRAS) : P. 1,3 CM (TÊTE)
CO. 3629
L’objet est fragmentaire (il manque les pieds et la base) et en mauvais état de conservation. La surface est très érodée et les détails du visage et des mains, croisées sur la poitrine, ont été complètement arasés. La glaçure a complètement disparu (comparer avec Co. 2344 et Co. 2356), les oxydes de cuivre ont teinté la pâte en vert clair. Un enfoncement (lacune en cours de modelage ?) est perceptible au sommet droit du crâne, le flanc gauche a perdu tout revêtement. Toute la surface de l’objet est empoussiérée.
Ouchebti en faïence siliceuse verte, de petite taille. Le personnage est debout. Son corps est entièrement emmailloté. En dépit de l’arasement de la surface, il est possible de supposer que seules les mains, tenant des instruments agraires, émergeaient à l’origine du linceul. La tête est ornée d’une perruque tripartite et le menton d’une barbe, à présent fortement érodées. Les traits du visage et les oreilles ne sont plus reconnaissables, seuls des trous sont visibles au niveau des yeux. Le revers de la figurine est plat, sans pilier dorsal.
L’ouchebti faisait partie de l’équipement funéraire des défunts aisés. Au fil du temps, ces figurines étaient réunies dans la tombe en nombre de plus en plus conséquent. Chargées de répondre à l’appel du défunt pour effectuer à sa place les tâches agricoles dans le monde des morts (transposition de celui des vivants), ces figurines tenaient généralement des instruments agraires dans les mains.
Conservée dans les collections du musée (Co. 6433), la partie inférieure d’un ouchebti serait éventuellement à raccorder à cette statuette. Il s’agit de pieds emmaillotés et reposant sur une base. Les deux fragments ne sont pas jointifs, mais les proportions et la matière correspondent. Sur ces pieds, deux hiéroglyphes indiqués en creux sont encore lisibles.
Le matériau et le style de cette figurine sont typiques de la Basse Époque (SCHNEIDER 1977, type 5.3.1). De nombreux exemplaires datés de cette période ont été répertoriés.
La collection du musée Rodin comporte plusieurs objets comparables à Co. 3629 : Co. 2344 et Co. 2356 (complets et bien conservés) ; Co. 2354 et Co. 2372 (plus détaillés).
Également appelés chabtis ou chaouabtis avant la XXIe dynastie, les ouchebtis (du verbe oucheb, « répondre ») sont des « répondants », des figurines funéraires chargées de répondre à l’appel au défunt pour effectuer à sa place les tâches agricoles dans le monde des morts. Les exemplaires les plus anciens sont peut-être à identifier parmi les figurines en terre crue ou en cire de la XIe dynastie (vers 2000 av. J.-C.). Au début du Moyen Empire, une formule magique devait être récitée sur une statue du maître défunt afin de le protéger des basses besognes obligatoires dans l’Au-delà. Cette effigie était généralement momiforme et en bois (cf. SCHNEIDER 1977, vol. I, p. 67). Les figurines en pierre apparaissent à la deuxième moitié de la XIIe dynastie et une formule magique apparaît ensuite sur leur corps. Il s’agit d’un extrait du chapitre VI du Livre des morts. Le nombre et la qualité des statuettes augmentent progressivement au cours du Nouvel Empire et, à partir de la Troisième Période intermédiaire (vers 1070 av. J.-C.), elles sont généralement réalisées dans une faïence siliceuse de couleur bleue qui accroche le regard. Les ouchebtis sont particulièrement nombreux à la Basse Époque, une seule tombe pouvant en contenir jusqu'à quatre cent. (Concernant l’origine et la fonction des ouchebtis, cf. SCHNEIDER 1977, vol. I, p. 62-70 ; BOVOT 2003, p. 11-18 et p. 46-52)
Conservée dans les collections du musée (Co. 6433), la partie inférieure d’un ouchebti (des pieds emmaillotés sur une base) serait éventuellement à raccorder à cette statuette. Les deux fragments ne sont pas jointifs, mais les proportions et la matière correspondent. Sur ces pieds, deux hiéroglyphes indiqués en creux sont encore lisibles.
L’ouchebti Co. 3629 est anépigraphe. En ce qui concerne les inscriptions du fragment d’ouchebti Co. 6433, qui serait la partie inférieure de Co. 3629, voir la notice du Co. 6433.
Acquis par Rodin entre 1893 et 1913.
Donation Rodin à l’État français en 1916.