Cet élément a été façonné à partir d’une plaque d’ivoire d’éléphant débitée dans le sens longitudinal de la défense. Sa morphologie laisse supposer qu’il a été prélevé dans les premières couches de la défense.

Cette plaquette a été mise en forme partiellement par sciage. De fines stries, transversales par rapport à l’axe de la défense, imprimées à la matière par la lame d’une scie, sont encore visible sur les bords latéraux. Le revers a été raclé afin de régulariser la surface et redresser les deux bords supérieur et inférieur. L’objet semble avoir été abrasé, notamment au niveau des deux languettes latérales.

Pour réaliser le décor de la pièce, il est probable que celle-ci ait été mise en rotation, fixée contre une plaque de bois, sur un tour actionné par un archet. La marque du pointeau du tour apparaît encore au centre des cercles. L’artisan a pu ainsi créer successivement, à l’aide d’un ciseau convexe, les moulures des deux motifs formés de cercles concentriques. La surface de la plaque a fait ensuite l’objet d’un polissage achevé.

Aucune.

La pièce est complète. Elle offre une teinte crème plutôt crayeuse sur la face principale, tandis que le revers montre une patine tirant sur un ton jaune-beige. De nombreux sédiments sont encore présents dans les zones en creux. La plaque révèle un important délitement en surface, qui se traduit par un réseau de fentes et de fissures la fragilisant dans son épaisseur. On note également une perte de matière sur le bord d’un des cercles pointés, ainsi que sur l’une des languettes. Un éclat endommage aussi un bord latéral. De nombreuses traces d’abrasion constellent la surface de la pièce.

Aucune.