Material and technique

Selon les observations de F. Poplin, ce fin élément de placage a peut-être été façonné dans la face postérieure de la diaphyse d’un tibia de bœuf. Le tissu osseux spongieux apparaît discrètement dans l’angle supérieur dextre, au revers, tandis qu’un très léger piquetage de la surface, sur le relief, témoigne de la vascularisation de l’os.

 

Les chants supérieur et inférieur ont été régularisés par raclage, alors que le bord côté dextre a sans doute été obtenu par sciage. Le dos est entièrement couvert de longues stries longitudinales, qui, pour certaines, se recoupent. Ces traces d’outil s’apparentent aux stigmates visibles au revers de l’applique du musée Rodin Co. 2219. L’artisan, dans les deux cas, semble avoir aplani la cavité médullaire à l’aide d’une lame abrasive pourvue de dents, proche d’une écouane. Sont venues se surimposer à ces marques, de grandes entailles, incisées en biais, de façon superficielle. Ces rayures facilitaient vraisemblablement l’adhérence de la pièce à son support.

 

Le relief peu épais se caractérise par des formes peu prononcées, comme épargnées dans la matrice osseuse. L’emploi de petites gouges et de fins burins a permis au sculpteur de bien délimiter les contours de la silhouette féminine et de creuser profondément les plis du drapé. Le maniement hardi de ces lames a généré de petits arrachements de matière le long du voile, ou du buste de la Néréide. Le burin a été mis à profit pour creuser la zone oculaire, ou inciser avec précision les mèches de cheveux. Les butées de la lame s’observent encore en de nombreux endroits. Les chairs nues de la jeune créature marine ont fait l’objet d’un polissage soigné.

Material change

Aucune.

State of preservation

Brisée sur trois côtés, cette pièce devait offrir, à l’origine, un format rectangulaire. Une fente court sous le bras gauche de la Néréide. Dans les creux du relief subsistent d’abondants sédiments. Des traces d’une substance rouge épaisse ont été observées par la restauratrice V. Picur. Cette dernière a mis aussi en évidence des résidus blancs et ocre dans les creux.

Restoring actions

En 2018-2019, la pièce a bénéficié, grâce, à V. Picur, d’un nettoyage enzymatique au coton-tige, suivi d’un rinçage à l’éthanol, qui a permis d’atténuer la couche de salissure.

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