Comme pour toutes les appliques sculptées d’un chapiteau de pilastre du musée Rodin, ce relief a été sculpté dans la face antérieure d’un métapode de bœuf. La couture, qui correspond à la fusion des deux os du jeune bovin, une fois le bœuf arrivé à l’âge adulte, est encore lisible au milieu du dos.

Les chants supérieur et inférieur conservent les stigmates d’une opération de sciage. Un pan de fracture avec une esquille atteste d’un sciage réalisé à la hâte sur le bord sommital. Les bords ont été aplanis au ciseau. Au dos, les butées de la lame large employée par l’artisan indiquent une régularisation de la cavité médullaire, du haut vers le bas. Cette phase de raclage a laissé subsister de très fines stries recouvrant de petites cupules d’arrachement. Un outil abrasif a ensuite été employé, comme l’attestent des stries peu visibles en surface de la matière osseuse.

Des traces d’abrasion se remarquent aussi sur la face externe, notamment sur l’astragale. Une sciotte a sans doute été utilisée pour délimiter l’épaisseur de cet élément architectural. Dégagées à l’aide d’un ciseau, les feuilles ont été retravaillées, au niveau des nervures, avec un fin burin. Un petit ciseau plat a permis de mettre en forme la retombée des feuillages.

Aucune.

Intégralement conservée, à l’exception d’un éclat qui endommage le bord inférieur (astragale), elle rappelle par son état de conservation la pièce Co. 2228 du musée Rodin, qui montre un éclat au même endroit. La pièce présente une couleur ivoirine sur les deux faces, mais la partie haute du revers se pare d’une tache ocre jaune plus prononcée. Les zones les plus saillantes révèlent une certaine patine.

Aucune.