Égypte > provenance inconnue
IVe siècle ap. J.-C. ?
H. 2 cm ; L. 5,45 cm ; P. max. 1,1 cm
Os
Co. 6563
Égypte > provenance inconnue
IVe siècle ap. J.-C. ?
H. 2 cm ; L. 5,45 cm ; P. max. 1,1 cm
Os
Co. 6563
Ce fragment, qui provient sans doute d’une applique au format allongé, présente un délitement accentué, des fentes et des fissures, ainsi qu’une desquamation de la matière osseuse. Une partie du bord senestre semble préservée.
Ce bras appartenait vraisemblablement à une Néréide sculptée sur une applique au format allongé. La collection du musée Rodin compte près de soixante-dix pièces consacrées à l’évocation du thiase marin. Ce thème a donc été largement exploité par les artisans pour parer des coffrets ou du petit mobilier. La majeure partie des éléments de placage convoque une ou plusieurs naïades, nageant en compagnie d’un Triton, ou chevauchant un animal hybride.
La figure de Néréide à demi-étendue sur le dos d’un ichtyocentaure ou d’un monstre aquatique, et retenant son voile gonflé par le vent, au-dessus de sa tête, constitue l’un des types iconographiques de prédilection du répertoire des os sculptés en Égypte à la fin de l’Antiquité. Une quinzaine de pièces du musée Rodin se réfèrent à cette image, en montrant une nymphe couchée, tournée vers la droite. Celle-ci, accoudée à sa monture, qui n’est généralement que suggérée, redresse son buste, de façon à soutenir son voile. Notre bras pourrait bien correspondre au bras droit d’une telle figure. Environné d’une étoffe, il peut être mis en parallèle avec le bras droit de ces Néréides, qui contribue à coincer le voile. Les pièces Co. 2110 et Co. 2206 permettent d’apprécier ce détail, bien que la main soit légèrement plus inclinée sur ces exemples. Les appliques 18747 et 18750 du musée Benaki (MARANGOU 1976, n° 165 p. 116, pl. 49a, n° 154 p. 114, pl. 46e), accueillent des jeunes femmes dont le bras adopte une pose analogue.
Notre bras semble plus horizontal que la plupart des bras des Néréides à demi-allongées. On ne peut donc pas exclure le fait qu’il puisse appartenir à une figure féminine à l’attitude différente ou à un Triton tenant un attribut. Compte tenu de la petitesse du fragment et de son degré d’altération, il demeure difficile de se prononcer sur la qualité de la sculpture. L’anatomie assez simplifiée nous oriente, de façon un peu arbitraire, vers une production de l’applique originelle, au IVe siècle.
Comparaisons
-Athènes, musée Benaki, 18747, 18750 (bras de la Néréide).
-Paris, musée Rodin, Co. 2110, 2206 (idem).
Acquis par A. Rodin entre 1893 et 1917. Donation A. Rodin à l’État français en 1916.