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Ouchebti momiforme

fragment de pieds et base

ÉGYPTE > PROVENANCE INCONNUE.

BASSE ÉPOQUE PROBABLEMENT

[VOIR CHRONOLOGIE].

FAÏENCE SILICEUSE VERTE

H. 1,3 CM : l. 1,7 CM (BASE) : P. 2,2 CM (BASE)

CO. 6433

Commentaire

Etat de conservation

La statuette a été cassée au niveau des chevilles. La glaçure a perdu la vivacité de sa couleur, néanmoins le fragment est en bon état.

Description

Fragment de la partie inférieure d’un ouchebti, en faïence siliceuse verte. Sont conservés : la base rectangulaire (mesurant 0,6 cm de hauteur) et les pieds gainés.

 

Ce fragment devait à l’origine appartenir à un ouchebti de la Basse Époque dont plusieurs exemplaires sont conservés au musée Rodin. Par comparaison, il est possible de suggérer que le personnage était momiforme – seules les mains tenant les instruments agricoles sortaient du linceul – et devait porter une perruque longue et une barbe. Une colonne d’inscription était gravée en creux sur la face avant ; seuls les deux derniers signes sont conservés. D’après les proportions et le matériau, il est possible d’évoquer un éventuel raccord entre le fragment Co. 6433 et l’ouchebti Co. 3629, fortement érodé et sur lequel plus aucune trace d’inscription n’est visible.

 

La collection du musée Rodin comporte plusieurs ouchebtis complets, dont le style et la datation correspondent à Co. 6433 : Co. 2344, Co. 2354, Co. 2356 et Co. 2372.

 

Également appelés chabtis ou chaouabtis avant la XXIe dynastie, les ouchebtis (du verbe oucheb, « répondre ») sont des « répondants », des figurines funéraires chargées de répondre à l’appel du défunt pour effectuer à sa place les tâches agricoles dans le monde des morts. Les exemplaires les plus anciens sont peut-être à identifier parmi les figurines en terre crue ou en cire de la XIe dynastie (vers 2000 av. J.-C.). Au début du Moyen Empire, une formule magique devait être récitée sur une statue du maître défunt afin de le protéger des basses besognes obligatoires dans l’Au-delà. Cette effigie était généralement momiforme et en bois (cf. SCHNEIDER 1977, vol. I, p. 67). Les figurines en pierre apparaissent à la deuxième moitié de la XIIe dynastie et une formule magique apparaît alors sur leur corps. Il s’agit d’un extrait du chapitre VI du Livre des morts. Le nombre et la qualité des statuettes augmentent progressivement au cours du Nouvel Empire et, à partir de la Troisième Période intermédiaire (vers 1070 av. J.-C.), elles sont généralement réalisées dans une fritte émaillée de couleur bleue qui accroche le regard. Les ouchebtis sont particulièrement nombreux à la Basse Époque, une seule tombe pouvant en contenir environ quatre cent. (Concernant l’origine et la fonction des ouchebtis, cf. SCHNEIDER 1977, vol. I, p. 62-70 ; BOVOT 2003, p. 11-18 et p. 46-52)

Inscription

Deux signes hiéroglyphiques indiqués en creux figurent sur le dessus des pieds.

Historique

Acquis par Rodin entre 1893 et 1913.

Donation Rodin à l’État français en 1916.

 

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