Ce petit vase est en pierre blanchâtre (albâtre ?). La panse est globulaire, le col haut muni d’une petite collerette plate de 4 mm. d’épaisseur. Le pied est circulaire, concave en-dessous, d’un diamètre légèrement trop petit par rapport aux dimensions de l’objet.
Ce vase est semblable à Co. 2784, ce dernier étant plus petit, et la forme de la panse différente.
Il s’agit d’un type bien connu au Nouvel Empire, à col haut, panse renflée et petit pied. Il peut être plus ou moins trapu, et la forme du pied peut varier (cf. ASTON 1994, p. 181, type 173).
Voici un exemplaire conservé au musée du Louvre (E. 14453), provenant des fouilles du cimetière ouest de Gournet Mourraï (règnes de Hatchepsout et Thoutmosis III, vers 1450 avant J.-C., milieu de la XVIIIe dynastie).
Un autre, dont la provenance est inconnue, se trouve aux Musées Royaux d’Arts et d’Histoire de Bruxelles (E. 1847B).
On remarque que ces deux exemplaires ont un petit pied plat évasé, contrairement à Co. 2784 et Co. 3490, qui présentent un pied conique. Plusieurs vases conservés au musée du Louvre sont de ce type, dont N. 1171 et E. 879 (sans provenance connue), ainsi que E. 14009, provenant de la tombe de Sennéfer de Gournet Mourraï (n° 1159), datée de la fin de la XVIIIe dynastie (cf. VANDIER D’ABBADIE 1972, p. 112-5 OT 456, OT 458 et OT 465, figurés p. 113-4).
Pour d’autres exemples dont la provenance est attestée, consulter la liste donnée dans ASTON 1994, p. 151, type 173.
Il s’agit très probablement d’un vase conçu pour l’équipement d’une tombe, destiné à contenir une huile ou un onguent parfumé. En effet, deux des vases du Louvre précédemment cités (N. 1171 et E. 14009) contenaient des restes de substance graisseuse. Il pouvait être muni d’un couvercle en forme de disque plat, comme le montre ce récipient conservé à New York (MMA 26.8.32a, b), provenant d’une des tombes des trois épouses étrangères de Thoutmosis III, à Thèbes.