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Vase à onguent conique

Égypte probablement

Du Moyen Empire à la Deuxième Période intermédiaire (de 2033 à 1550 avant J.-C. environ)

[voir chronologie]

Albâtre égyptien

H. 7,5 CM : D. lèvre : 5,3 CM : D. base : 3 CM : D. ouverture : 4 CM : P. 6,5 CM.

Co. 2776

Commentaire

Etat de conservation

Un manque et plusieurs éclats apparaissent au niveau du col. De petits éclats sont visibles sur l’arête de la base. Une fissure verticale descend du col jusqu’au milieu de la panse. La surface externe de la panse est érodée et tachée par endroits (dépôts brunâtres).
Un dépôt grisâtre est visible à l’intérieur, notamment au fond (sédiment ou résidus de produit antique ?)

Description

Ce vase est en albâtre égyptien translucide de couleur jaune miel pâle, rubané autour de la panse et translucide.

De forme conique, il présente des parois droites qui s’élargissent légèrement vers la base, qui est plate. Le bord plat, mesurant de 5 mm. de hauteur, est muni d’une petite collerette au dessus.

 

Ce type de vase est très courant en Égypte, notamment à l’époque thinite et à l’Ancien Empire. Il s’agit du « vase à onguent » cylindrique, appelé bas par les Anciens Égyptiens. Sa forme est simple : un gobelet à parois droites, évasées ou concaves, muni d’une lèvre plate sur le dessus, et pourvu ou non d’un pied. Les exemples les plus anciens, des époques prédynastique et thinite, peuvent être très grands (25-40 cm.). Ils sont parfois décorés d’un motif de corde en relief placé en haut de la panse. A partir de la fin de l’Ancien Empire, leur forme est plus élancée, et le vase présente un pied large. Ceux du Moyen Empire sont plus petits (moins de 13 cm. de haut), et cintrés (cf. ASTON 1994, p. 99-105 ; EL-KHOULI 1978, pl. 1-46 pour les typologies). Cette forme perdure jusqu’au Nouvel Empire (voir les exemplaires inscrits provenant des dépôts de fondation du temple d’Hatchepsout à Deir el-Bahari, conservés au Metropolitan Museum of Art de New York).

Le musée Rodin possède d’autres exemples de vases cylindriques, de formes diverses : Co. 3031 (Ie-IVe dynastie), Co. 3111 (avec pied et collerette), Co. 3380 (décoré d’un motif de corde en haut de la panse) et Co. 2772 (modèle ?)

 

Ce récipient se distingue par ses parois droites sa forme presque conique, dépourvue de pied. Il s’agit du type 36 de B. Aston (ASTON 1994, p. 105). Il se rapproche des séries de sept ou huit vases à onguents, parfois disposés dans des coffrets en bois, et placés dans les tombes des princesses des XIIe et XIIIe dynasties : Vases à onguents de la princesse Sithathoriounet, trouvés dans sa tombe à El-Lahoun, XIIe dynastie.

D’autres vases, provenant de la tombe de Néferouptah à Hawara (XIIe dynastie) sont représentés dans le catalogue de l’exposition Parfums et cosmétiques dans l’Égypte ancienne (2002), p. 87. Ils sont conservés au Musée du Caire.

Voici un autre vase de ce type au musée du Louvre, à Paris (E 23133).

Pour d’autres exemples, consulter la liste donnée dans ASTON 1994, p. 105, type 36.

 

Des exemplaires datés de la Deuxième Période intermédiaire ont également été trouvés pendant les fouilles de la forteresse de Mirgissa, au Soudan. Par exemple : Institut de Papyrologie et d’Egyptologie, Université de Lille III, E 25 619.

Inscription

Anépigraphe.

Historique

Acquis par Rodin entre 1893 et 1913.

BOREUX 1913 : Meudon / pavillon de l'Alma  / vitrine 16, 470, Petit vase [dessin] en albâtre. Bord ébréché. Haut. 7 cent. ½. Estimé cinq francs.

Donation Rodin à l’État français en 1916.

 

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